Dans l'après-midi de ce 21 juillet, le tribunal de commerce de Chambéry a annoncé liquidation de l'entreprise Spirel, située à Saint-Rémy-de Maurienne, en Savoie. L'absence de repreneur condamne l'usine à fermer ses portes et ses 101 salariés à pointer au chômage.
Le tribunal de commerce de Chambéry a annoncé à 14 heures la liquidation de l'entreprise Spirel, conceptrice de "stators", petits moteurs électriques utilisés pour des stores électriques proposés par l'entreprise Somfy. Cent-un emplois sont supprimés. Bien que l'usine soit fermée, les salaires continueront à être versés jusqu'au 31 juillet.
Une mobilisation au long cours
Ce n'est pourtant pas faute de s'êter mobilisés. En septembre 2010, lorsque Somfy leur annonce qu'elle veut fermer leur usine, basée à Saint-Rémy-de Maurienne, les salariés de Spirel manifestent et bloquent l'usine. Le climat s'apaise ensuite, lorsque l'entrepreneur Bernard Chappel décide de reprendre les rênes.En janvier 2013, les caisses toujours vides de Spirel amènent le tribunal de Chambéry à placer l'usine en redressement judiciaire. La mobilisation reprend. Un clip est même diffusé sur Youtube.
Au début du mois de mai dernier, les salariés décident de poursuivre Somfy en justice, estimant que l'entreprise a volontairement orchestré la fin de l'usine en ayant fait un arrangement avec Bernard Chappel. Les derniers espoirs s'envolent aujourd'hui, avec la décision du tribunal, mais le maire de Saint-Rémy-de Maurienne, Pierre-Marie Charvoz, l'assure "On va continuer à se battre".
Reportage de Françoise Guais et Claudine Longhi-Bernard
Petit historique de la mobilisation par Claudine Longhi-Bernard
