La semaine dernière, au moment même où une avalanche faisait 4 victimes à Tignes, les militaires du Groupement d'Aguerrissement en Montagne de Modane testaient leurs compétences, en Maurienne lors d'un exercice simulant une avalanche.
Rapidement trouvée par les militaires du GAM (Groupement d'Aguerrissement en Montagne), l'une des victimes de l'avalanche répond positivement aux premiers tests de conscience établis: "elle m'a serré les mains donc même si elle ne m'a pas parlé, elle est consciente, car elle m'a entendu." Pendant ce temps, le reste des secours opère pour dégager les autres skieurs sous l'œil attentif de Fabrice David, commandant du PGHM de Modane.
ARVA, pelles, sondes, aujourd'hui, l'avalanche n'est pas réelle, mais tout est réuni pour coller au plus près de la réalité.
Le but premier de l'exercice est de tester et entretenir le savoir-faire des militaires du GAM. Dans un second temps, il permet de veiller à la bonne collaboration de ces derniers avec les gendarmes du PGHM.
"Nous ne sommes pas secouristes, mais comme nous sommes militaires de montagne, nous savons pratiquer les exercices de sauvetage en avalanche. À partir du moment où l'alerte est donnée, la seule chose qui compte, c'est le chronomètre. Plus tôt on arrive, plus on a de chance de retrouver les gens vivants", confie le lieutenant-colonel Franck Bouchayer
En tout l'exercice aura mobilisé une trentaine d'hommes et se poursuit en dehors du terrain, pendant le debriefing. "Depuis le début, je note le déroulement de tout, pour pouvoir expliquer tout à l'heure ce qui est vraiment bien, voire très bien et puis faire évoluer ce qui doit être amélioré", explique Fabrice David.
Reportage Grégory Lespinasse, Vincent Habran et Thao Huynh