L'équipe de France d'aviron aborde la fin des Mondiaux dans une ambiance un brin morose après l'élimination du Huit et surtout la déception causée par Dorian Mortelette et Germain Chardin, éliminés de la finale A du deux sans barreur, ce jeudi 3 septembre.
Les vice-champions olympiques sont en effet restés collés à la quatrième place de leur demi-finale, à 2,5 secondes d'une troisième place encore qualificative. Ils s'aligneront samedi dans une finale B, indigne de leur rang, mais qui devrait tout de même leur ouvrir les portes des Jeux, les cinq première places (sur 6) étant qualificatives pour Rio.
Même s'il ne croyait pas à la médaille ("leurs résultats ne démontrent pas qu'ils doivent être sur le podium"), le DTN Patrick Ranvier espérait certainement mieux du couple du deux sans barreur.
Pis, cette déception, s'ajoute à d'autres revers amers: l'échec en repêchages d'un Huit dont la fédération avait fait sa priorité mais qui n'est pas parvenu à gérer sa préparation.
De la même manière, les quatre sans et quatre de couple ont déçu, sortis en repêchages et perdant ainsi tout espoir de qualification directe pour les Jeux de 2016.
Chez les dames, le quatre de couple et le deux poids légers n'ont pas non plus réussi le défi d'obtenir leur billet pour Rio.
A moitié vide, le verre de l'aviron français peut être vu à moitié plein. Sur les 11 coques olympiques engagées sur le lac d'Aiguebelette, six ont encore une bonne chance (voire une certitude) de qualification lors des demies et des finales qui se disputeront à partir de ce vendredi.
Jeudi, le deux de couple poids légers de Stany Delayre et Jérémie Azou s'est brillamment inscrit pour la finale et pour Rio en remportant sa demie. Mais pour eux, invaincus depuis deux ans, "on ne parlait même pas de la qualification", selon Patrick Ranvier tant l'objectif est clair et élevé: "le titre".
Objectif affiché toujours réaliste
Et il faut ajouter à cette coque, la plus brillante de la flotte française, les perspectives du quatre sans barreur poids légers et du deux de couple, tous deux qualifiés en demies.Chez les dames, les attentes n'étaient pas aussi élevées. Logiquement, le quatre de couple et le deux de couple poids légers n'obtiendront pas leur sésame pour les Jeux. En revanche, le deux sans barreur de Marie Le Nepvou et Noémie Kober, ainsi que le deux de couple d'Elodie Ravera-Scaramozzino et Hélène Lefebvre devraient rentrer dans les quotas olympiques. Les premières sont qualifiés pour la finale B, dont les cinq premières places seront qualificatives, les secondes pour les demi-finales.
L'objectif de cinq médailles dont deux titres annoncé en début de semaine reste toujours réaliste si l'on ajoute à tous ces bateaux les quatre coques non olympiques qualifiées pour leur finale respective: le quatre de couple poids légers, le deux avec barreur, le Huit féminin et le deux sans barreur poids légers.
De quoi faire oublier à l'aviron tricolore, les naufrages de ses bateaux vedettes.