Les épreuves féminines de vitesse des Championnats du monde de ski 2023 se sont terminées ce samedi 11 février à Méribel. Avec une nouvelle déconvenue à l'occasion de la descente. Laura Gauché (12e) et Romane Miradoli (15e) sont arrivées loin du podium et ont fait part de leur déception.
Elles voulaient montrer un beau visage à domicile. Mais elles se sont heurtées à la piste du Roc de Fer de Méribel : l'équipe de France féminine de vitesse a terminé ces Mondiaux de ski 2023 sur un bilan mitigé ce samedi 11 février à l'occasion de la descente dames.
Si l'épreuve a été remportée par la surprise suisse Jasmine Flury, les Bleues ne seront pas arrivées à créer l'exploit : Laura Gauché, première Française au classement, est arrivée 12e et Romane Miradoli 15e.
Depuis le début, je dis qu'il faut faire passer le jeu avant l'enjeu. Mais, on peut voir que je n'ai pas réussi.
Romane Miradoli.
"C'est beaucoup de déception, c'était la dernière course de vitesse ici. Ces trois journées ne se sont vraiment pas passées comme je l'aurais souhaité, a réagi cette dernière en zone mixte. Au-delà de la descente, c'est un tout : je pense que je fais mes trois plus mauvaises courses de la saison ici. C'est frustrant."
Pour beaucoup de Françaises, la pression du public, venu en nombre ce samedi, a joué sur leur performance du jour : "Depuis le début, je dis qu'il faut faire passer le jeu avant l'enjeu. Mais, on peut voir que je n'ai pas réussi à faire passer ça en premier lieu. Après, ce n'est pas du mauvais ski, ce n'est pas des mauvaises sensations. Mais on voit que c'est très serré devant. Tout le monde a appuyé sur le bouton aujourd'hui."
"Je suis passée un peu par toutes les émotions depuis le début, entre des fautes sur le combiné qui n'arrivent pas par hasard, et le fait que j'étais hyper tendue pour le Super-G. Je me suis fait une montagne du tracé alors que, normalement, j'ai une bonne lecture de tout ça", a poursuivi Romane Miradoli.
De la pression aussi pour Laura Gauché
Sa compatriote, Laura Gauché, 12e à 91 centièmes du podium, n'a pas non plus trouvé le rythme idéal sur la piste du Roc de Fer : "Je suis vraiment déçue. Je n'ai pas réussi à redonner cette facilité que j'avais à l'entraînement, où tout était naturel, tout était simple. Avec cette pression de la course, je n'ai pas réussi à faire la même chose."
"J'étais bien tendue, ça a créé des petites fautes, des fautes de carres et j'étais des fois un peu assise. Je ne passe pas tout à fait à côté de ma course, je ne suis qu'à une seconde. Mais ce qui est embêtant, c'est ma place. J'aurais aimé finir les Mondiaux sur une meilleure note", a poursuivi la Savoyarde.
Il y a tout de même du positif à retenir pour la suite.
Laura Gauché
Le public de Moûtiers (à quelques kilomètres de Méribel) d'où est originaire Laura Gauché n'a pas réussi à lui donner ce petit plus lors de ses différentes courses. "C'est un événement qui a lieu une fois tous les deux ans. On est en France, on espérait faire mieux et montrer un beau visage. Mais le ski alpin, mis à part Tessa Worley, c'est compliqué... Notre groupe commence vraiment à progresser, on montre notre bout de nez de plus en plus. Mais le chemin est un peu long."
"Il y a tout de même du positif à retenir pour la suite. Je vais vite dans les entraînements de descente, j'ai fait une très belle course à Cortina (en Italie), je commence à gagner des portions, chose qui n'arrivait pas avant... Il y a quand même de très belles choses à faire d'ici la fin de la saison. Si je continue à progresser comme ça, ça va payer."
La jeune Haut-Savoyarde Anouck Errard est, elle, arrivée à la 21e place pour ses premiers Championnats du monde. Les filles de la vitesse vont laisser place, dès ce lundi 13 février, à leurs coéquipières spécialistes des épreuves techniques avec le parallèle par équipes.