François Hollande et Matteo Renzi sont à Venise, ce mardi 8 mars, pour un sommet France-Italie visant à lever les ultimes obstacles à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, un projet plusieurs fois retardé et d'un coût total de 8,4 milliards d'euros.
Les deux pays doivent signer lors de ce sommet un protocole sur le lancement des travaux, portant à la fois sur la certification des coûts et leur répartition entre la France et l'Italie.
Sur ces 8,4 milliards d'euros, 40% auront pour origine l'Union européenne, tandis que les 60% restants proviendront de la France et de l'Italie. La "clef de répartition" sur ces 60% s'établit à 42,1% pour la France et 57,9% pour l'Italie.
Pour la présidence française, il s'agit là d'"une grande avancée sur un projet engagé maintenant il y a fort longtemps", car sur cette base "les marchés de travaux (appels d'offre...) pourront être engagés dans le courant de l'année et les financements européens très conséquents suivre pour mettre définitivement ce projet sur la voie de sa réalisation concrète".
L'accord initial sur la construction de cette ligne ferroviaire à grande vitesse, combinant fret et trafic de voyageurs, remonte à 2001. La LGV doit entrer en service en 2028-29. Le futur tunnel transalpin, plus long que le tunnel sous la Manche, aura une longueur de 57km.
Le projet s'est heurté à l'hostilité des écologistes français et italiens, qui le considèrent comme trop onéreux et nuisible à l'environnement.