Des milliers de personnes, militants associatifs, écologistes, syndicalistes et anarchistes, tous opposés à la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, ont manifesté ce samedi 23 mars dans le Val de Suse en Italie.
Pour la première fois, des élus italiens, notamment le chef des sénateurs, participaient à cette manifestation en compagnie de membres de différents partis, essentiellement de gauche. "Ils ne nous voleront pas notre futur", proclamait une banderole.
Plusieurs députés et sénateurs avaient visité le chantier de Chiomonte, à quelques kilomètres de Suse d'où partait la manifestation, avant de rejoindre le cortège. Parmi les manifestants, Diego Margom, coordinateur de la confédération syndicale "Cobas" pour la province de Turin. Il dit avoir été de toutes les manifestations No-Tav (non au TGV, treno alta velocità) depuis 1991.
Et cette fois encore, il ne compte pas désarmer. "C'est une question de santé publique, environnementale et sociale. Ce chantier aura un impact sur les nappes phréatiques, il y a un danger avec l'amiante (contenue dans les roches traversées par les foreuses du chantier) et la vallée est étroite, quand le train passera, il y aura des nuisances sonores pour les riverains", dénonce-t-il.
La future ligne grande vitesse doit mettre Paris à quatre heures de Turin, contre sept actuellement. Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic voyageurs, dont le projet lancé en 1991, a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029. Selon ses concepteurs, elle devrait à terme supprimer au moins un million de camions par an sur les routes mais les écologistes des Alpes jugent le projet démesuré par rapport au