Une grande partie des stations de ski des Alpes risquent d'être fermées ou fortement impactées par la grève annoncée le samedi 15 février, en plein milieu des vacances scolaires.
Les syndicats alertent sur la situation des saisonniers qui vont voir leurs indemnités chômage réduites, voire supprimées, avec la réforme qui entre en vigueur le 1er avril. Une grève est annoncée par la CGT le samedi 15 février, en plein milieu des vacances parisiennes. Beaucoup de stations de ski des Alpes du nord risquent d'être fermées ou fortement impactées.
La branche remontées mécaniques a tapé du poing sur la table ce vendredi 10 janvier, annonçant cette action. La réforme de l'assurance chômage prise par le gouvernement, dont les premières mesures ont été appliquées il y a quelques semaines, risque d'impacter fortement les personnes ayant des revenus discontinus, à l'image de nombreux personnels des stations.
Entre deux saisons, ils perçoivent une allocation chômage versée par Pôle emploi, mais le nouveau mode de calcul prévu par la réforme leur sera nettement moins favorable. Il était jusqu'alors basé sur la rémunération lors des jours travaillés, mais dès le 1er avril, il le sera sur le mois dans sa totalité, jours chômés compris.
Blocages et actions coordonnées
L'Unédic, l'organisme en charge de l'assurance-chômage, a calculé que cette réforme impacterait négativement 850 000 personnes, indique LCI. "On attend des baisses d'indemnisations qui peuvent aller jusqu'à 50%, même dans des cas extrêmes, 75% de pertes d'indemnités. Des saisonniers risquent même d'être exclus totalement du chômage", rapporte Pierre Scholl, délégué syndical CGT à Courchevel.
Le syndicat prépare un plan d'action conséquent, avec essentiellement le blocage de plusieurs stations de ski savoyardes le 15 février, premier jour des vacances de la zone B. Un choix très stratégique pour se faire entendre.
"Nous allons lancer des actions pour que (la réforme) revienne au niveau des discussions et que des correctifs soient apportés (...) Des préavis de grève vont être déposés dans l'ensemble des stations pour faire des actions coordonnées avec des blocages à certains endroits. Il nous faut absolument informer les touristes qui ne sont pas du tout au courant de ce qui se passe", explique Antoine Fatiga, secrétaire général de la CGT Transports. En Isère, Savoie et Haute-Savoie, près de 100 000 saisonniers sont concernés par cette réforme.