Les résidences touristiques de La Féclaz affichent un taux de remplissage de 80% pour cette première semaine des vacances de Noël. Nombre de skieurs ont jeté leur dévolu sur le ski nordique, mais le manque à gagner demeure conséquent pour les commerçants.
La foule des grands jours est au rendez-vous à la station de La Féclaz, en Savoie, pour les vacances de Noël. Beaucoup de monde, et de nouveaux profils qui passent du ski alpin au ski nordique pour cause de fermeture des remontées mécaniques.
C'est le cas de Gabriel, petit Parisien de 5 ans, qui a pris son premier cours mardi 22 décembre sous le regard bienveillant de sa maman. "Ca va bien se passer, il est sportif. Mais ce sont des disciplines vraiment différentes, les conditions physiques ne sont pas les mêmes", remarque-t-elle, hésitant encore à franchir le pas vers le ski nordique.
Frédéric Endelin, lui, a osé. Ce vacancier du Val-d'Oise est tout équipé à la mode du ski alpin, sauf les spatules. "Je pense qu'il y a plus grave. Des gens sont encore à l'hôpital, on n'est pas sortis du Covid donc on ne va pas se plaindre parce qu'on tombe tous les 10 mètres", répond-il.
Le ski nordique fait moins recette
A La Féclaz, les résidences sont remplies à 80% et chez les loueurs de matériel, skis de fond et raquettes sont pris d'assaut. Mais ces chiffres masquent une réalité économique plus complexe. "On fait quand même 70% de notre chiffre avec le ski alpin, même à La Féclaz. Il y a davantage de fondeurs mais ça ne compensera jamais le manque à gagner du ski alpin", estime Christian Bal, un commerçant de la station.
Le syndicat mixte des stations des Bauges confirme que les pratiquants de ski alpin consomment plus que les fondeurs. Ces derniers disposent plus souvent de leur propre matériel et viennent skier à la journée. "Nous avons énormément de commerces qui sont connexes aux activités de remontées mécaniques", reconnaît la présidente du syndicat, Sandra Ferrari.
"Pour les territoires de montagne, la fermeture des remontées mécaniques est assez dramatique. Nous nous en sortons bien ici parce que le ski de fond nous permet de garder une activité et de garder le moral. Il y a une activité économique mais ça ne fonctionne pas aussi bien que quand tout est ouvert", complète-t-elle. Cet hiver fera-t-il mentir la statistique ? Il est encore un petit peu tôt pour le dire, mais les acteurs de la montagne gardent en tête la date du 7 janvier, espérant que la réouverture des remontées mécaniques ne soit pas à nouveau retardée à cause de la pandémie.