La direction de l'entreprise Ugitech, basée à Ugine (Savoie), a annoncé, ce mardi 3 janvier, être l'un des deux repreneurs potentiels du site FerroPem de Château-Feuillet, situé à La Léchère. Un autre repreneur, qui ne serait pas français, se serait aussi positionné.
Les dirigeants de l'aciérie Ugitech, basée à Ugine (Savoie), ont annoncé, en conférence de presse et à la surprise générale, être l'un des deux repreneurs potentiels du site FerroPem de Château-Feuillet situé à La Léchère.
Ugitech est en situation de difficulté financière cette dernière année, notamment à cause d'un accident mortel, en janvier dernier, qui a diminué la production de l'aciérie, mais aussi à cause de l'inflation, de la hausse des matières premières et de l'augmentation des coûts de l'énergie.
Pour l'aciérie, la reprise du site de FerroPem permettrait de développer le projet "Ugi'ring". Celui-ci est destiné à recycler des objets peu revalorisés (piles, catalyseurs) pour y extraire des matières premières comme le nickel ou le manganèse.
"C'est un projet subventionné par l'Etat dans le cadre du plan France Relance, rappelle Raphaël Rey, nouveau directeur général d'Ugitech. La Région Auvergne-Rhône-Alpes nous aide dans ce projet également. C'est un dossier sur lequel nous avançons sur les solutions techniques et sur l'implantation."
"Rien n'est fait"
Raphaël Rey se veut prudent au sujet du rachat de FerroPem : "Pour l'instant, rien n'est fait. On est sur plusieurs pistes, on devrait avoir des confirmations dans les prochaines semaines."
Il poursuit : "Un des points clés de ce type de projet, c'est le prix de sa réalisation. Nous avons une inflation galopante sur les produits industriels qui fait que les projets prennent, tous les mois, une inflation assez importante. La rentabilité et le retour sur investissement restent clés. Ca peut être des éléments qui font basculer (ce projet) d'un côté ou de l'autre."
Une réponse "dans les prochaines semaines"
La reprise de FerroPem deviendrait un atout pour Ugitech : "C'est un projet, avec le 'green steal' (l'acier vert, ndlr), qui peut nous différencier de la concurrence. Il nous permettra aussi de réduire notre emprunte carbone de façon significative."
Ugitech est en négociation avec FerroGlobe, maison-mère espagnole de FerroPem, et espère une réponse dans "les prochaines semaines". Si ce projet de rachat aboutit, une cinquantaine d'emplois directs pourront être générés en phase de démarrage d'ici 2025, voire 2026.
Un autre repreneur, qui ne serait pas français, se serait aussi positionné.
FerroGlobe a fermé l'usine FerroPem de Tarentaise, il y a un an. Au total, 220 salariés avaient perdu leur travail.
