Le festival des 168 heures s'achève ce samedi avec la projection de quatre courts-métrages au Châtelard, en Savoie. Des films aux univers variés construits par de jeunes cinéastes en une semaine seulement.
Le massif des Bauges mué en décor de cinéma. Le festival des 168 heures, qui s'achève samedi 25 juillet, propose une résidence de réalisation à de jeunes cinéastes avec un défi : réaliser un court-métrage en une semaine. Au bord du petit lac de la Motte, en Savoie, l'équipe de Nuit sans lune s'est prêtée au jeu. Carl et Emilie, les co-réalisateurs, assistés de Sacha, l'ingénieur son, dirigent les comédiens. Leur court met en scène la rencontre nocturne entre un écrivain et une jeune femme à l'identité floue.
"168 heures, c'est court. On a le scénario qui est déjà écrit, donc c'est une bonne étape. On a le temps de préparer, le temps de repérer avec des organisateurs avant. Mais c'est vrai qu'avoir un tournage en équipe réduite, intimiste, être loin de Paris, c'est très agréable", juge Emile Fretay, co-réalisatrice du court-métrage.
Perdue dans la nature baujue, la maison forestière de Bellevaux accueille durant cette semaine de résidence les 25 participants du festival. Pendant que son équipe est en tournage, Valentin, un autre réalisateur, monte les séquences de la veille. Il raconte l'histoire d'une amitié entre deux jeunes femmes, entre la France et l'Iran. Pour son édition 2020, le petit festival est très international.
Emulation collective
Quatre autres cinéastes venus de Londres, Paris et du Brésil ont imaginé un documentaire sur une fleur emblématique : le sabot de Vénus, prétexte à des rencontres. "C'est pour essayer de donner la parole aux gens de la région et avoir des profils différents, explique André Schaefer, documentariste brésilien. On a un botaniste, on a une accompagnatrice en montagne, un couple qui travaille avec des plantes médicinales, un conteur d'histoires..."
Pour les organisateurs du festival des 168 heures, le plus important reste l'émulation collective autour du cinéma. "Ce qui nous a intéressé, c'est de voir comment on pouvait avoir quatre projets qui se font en même temps par des gens qui vivent ensemble, qui mangent ensemble, mais qui font chacun leur projet de leur côté. Et de voir qu'à la fin, on a des films complètement différents parce qu'ils sont faits par des gens qui ont des univers différents, qui travaillent de façon différente. Mais à la fois des films étroitement liés par le fait qu'ils sont faits au même endroit par des gens qui partageaient des choses et qui vivaient ensemble", ajoute Auguste Brisot, co-fondateur du festival des 168 heures.
Plusieurs courts-métrages réalisés ces dernières années ont déjà été primés. Les quatre films de ce cinquième cru seront projetés ce samedi au cœur des Bauges, sur la commune du Châtelard. Un événement public, en plein air et ouvert à tous.