Clément Noël et Alexis Pinturault ont de nouveau échoué, ce mardi 25 janvier, sur le slalom de Schladming (Autriche), dernière course avant les Jeux olympiques de Pékin (4-20 février). Les deux skieurs, en plein doute, tentent de comprendre ce qui ne fonctionne plus.
"Une sale soirée" pour Clément Noël, pas la meilleure préparation en vue des JO pour beaucoup d'observateurs. Ce mardi 25 janvier, les Bleus sont repartis bredouilles du slalom nocturne de Schladming, en Autriche, qui faisait office de dernière répétition avant les Jeux olympiques de Pékin (4-20 février).
Clément Noël (9e) et Alexis Pinturault (sorti en première manche) sont repartis déçus. Ce nouveau slalom au scénario improbable a souri à l'Allemand Linus Strasser, qui a devancé de 03/100 le Norvégien Atle Lie McGrath et de 39/100 l'Autrichien Manuel Feller, auteur d'une folle remontée en 2e manche (28e du premier tracé).
Noël bloque encore
Comme à Kitzbühel samedi (15e au final), comme à Wengen il y a dix jours (8e), ou à Madonna di Campiglio fin décembre (sorti), Clément Noël a proposé une seconde manche peu probante (20e temps mardi).
"C'est une sale soirée encore (...) Je n'arrive pas à me livrer à fond sur les deuxièmes manches, je n'arrive pas à bien skier, à être confiant quand je suis dans le départ. Je ne sais pas trop. J'aimerais skier à mon meilleur niveau, mais je n'y arrive pas", a-t-il regretté tout en soulignant le positif de son premier passage.
Le n°2 mondial des trois dernières saisons en slalom ne parvient pas à retrouver le niveau qui lui avait permis d'exploser la concurrence à Val d'Isère en décembre, ni à goûter régulièrement aux avant-postes.
Un problème alors que les skieurs se tournent désormais vers les Jeux olympiques de Pékin même si Noël a désormais trois semaines pour préparer le slalom du 16 février.
"Pas terrible"
Alexis Pinturault court aussi après la confiance. Le skieur de Courchevel a semblé affecté, ce mardi, par une nouvelle sortie de piste dès la première manche.
Déjà sorti à Kitzbühel samedi, Pinturault signe lui un quatrième zéro en six slaloms cet hiver. Mardi, le tenant du gros globe de cristal skiait pourtant sur un tracé dessiné par un de ses entraîneurs, avec une piste impeccable sur laquelle il restait sur trois podiums en trois ans.
Au bout d'un moment, il y a des doutes et le doute c'est l'ennemi du sportif.
Alexis Pinturault.
"C'est pas terrible du tout. A chaque fois que j'arrive dans une nouvelle course je change d'état d'esprit mais les résultats ne sont pas mieux pour autant et nourrissent cet enfer. La situation est loin d'être facile. Au bout d'un moment, il y a des doutes et le doute c'est l'ennemi du sportif", a-t-il soufflé en zone mixte.
"Aux Jeux ça ne peut pas être pire que ce que je fais en ce moment", a-t-il tenté de positiver, alors qu'il chassera à Pékin son premier titre olympique après avoir déjà remporté trois médailles (bronze du géant en 2014 et 2018, argent du combiné en 2018).
Aux deux-tiers d'une saison irrégulière (trois podiums, pas de victoire) Pinturault mettra le cap sur la Chine dimanche, après quelques jours de repos au soleil pour tenter d'oublier ses doutes.