Le Slovène Martin Cater s'est imposé sur la descente de Val d'Isère ce dimanche 13 décembre, au terme d'une course où la hiérarchie mondiale a été bousculée. Johan Clarey, meilleure chance française sur le papier, a tenu son rang. Il termine 5e.
Contre toute attente, c'est le Slovène Martin Cater s'est imposé sur la descente de Val d'Isère ce dimanche. L'Autrichien Otmar Striedinger (à 22/100e) et le Suisse Urs Kryenbühl (à 27/100e) complètent le podium au pied de la piste Oreiller-Killy, où pas un seul des favoris du matin ne figure sur la boîte.
Martin Cater, parti avec le dossard 41, l'emporte à un moment où personne ne l'attendait ici, lui qui n'avait jamais fait mieux que 6e en Coupe du monde. "On dirait bien que j'ai skié vite", commente celui qui fêtera ses 28 ans dans une semaine. Sa victoire dans la station de Haute-Tarentaise fait sensation, loin de sa 19e place lors de la descente olympique de Pyeongchang en 2018.
Les trois outsiders qui se sont distingués (seulement quatre podiums à eux trois avant cette course...) se sont fait fort de bousculer l'ordre établi, avec des cadors pas encore au mieux de leur forme, pour un retour sur les pistes de vitesse neuf mois après la dernière descente d'une saison interrompue par la pandémie de nouveau coronavirus.
Détenteur du petit globe en descente, le Suisse Beat Feuz est 6e, l'Autrichien Matthias Mayer 8e et l'Italien Dominik Paris 10e.
Kilde 4è
Dans cette nouvelle donne, c'est Aleksander Aamodt Kilde qui s'en sort le mieux. Le dernier vainqueur du gros globe de cristal finit au pied du podium. "L'objectif est accompli", affirme le Norvégien en jurant qu'il n'a pas "les yeux rivés sur le classement général" où trône le Français Alexis Pinturault depuis samedi, au terme d'un super-G disputé dans des conditions météorologiques compliquées avec une faible visibilité.
Rien à voir avec le beau temps de dimanche. Le soleil a même fait chauffer la neige à la Daille et le vent dans le dos ressenti sur le haut de la piste pour les dossards élevés pourrait expliquer la surprise Cater, parti aux alentours de 12h20. Autre signe que personne ne le voyait là, certains journalistes avaient déjà quitté la zone mixte à son arrivée, pensant la messe dite...
Clarey 5è
Dépité hier par une décevante 37e place, Johan Clarey, meilleure chance française sur le papier, et auteur de deux podiums dans la discipline reine du ski alpin la saison dernière à Beaver Creek et Garmisch-Partenkirchen, a tenu son rang. Celui qui fêtera ses 40 ans en janvier termine 5e.
"Je suis toujours dans le coup, ça veut dire que j'ai fait une belle préparation, ça me met super en confiance pour le reste de la saison", détaille le coureur, toujours en quête d'une victoire en Coupe du monde, dans une discipline à maturation lente. Pourquoi pas dès la semaine prochaine?
"J'arrive à Val Gardena que j'adore, j'ai fait deux podiums là-bas."
Rendez-vous donc le week-end prochain dans les Dolomites pour la vitesse, avec cette hiérarchie inédite à bousculer. L'occasion peut-être pour certains fonceurs de passer à la vitesse supérieure.
