En ce mois de septembre, c'est le grand retour du "Test" de France 3 Alpes. Mettez un journaliste et une pagaie dans un canot. La pagaie tombe à l'eau. Qu'est-ce qui reste? Un journaliste trempé jusqu'aux os qui pourtant en redemande. Vive le kayak!
Au pays de l'eau vive, Maxime Quéméner a fait la connaissance de Nouria Newman. Le journaliste ne pensait sûrement pas que la championne allait lui faire boire la tasse, qu'il allait se geler les neurones, qu'il devrait lutter pour mettre "les fesses du bateau dans le courant" et, qu'au final, il devrait boire dans ses chaussures! Propulser, diriger, équilibrer un kayak, ça ne coule vraiment pas de source.
C'est le principe du "Test", tu vas de surprise en surprise et... de surprise en surprise.
Reportage Jordan Guéant et Marie Michellier
Le débriefing de Maxime
"L'eau, ça gèle le cerveau!", dit Nouria. Tu l'as ressenti aussi?C'est sûr! Dès que je me suis retrouvé la tête dans l'eau, plus rien ne répondait! Perte de tous mes repères, impossible de distinguer la gauche de la droite, j'étais complètement perdu. Et du coup, paniqué!
C'est un mouvement super technique. Il s'agit, au cas où le bateau se retourne, d'accompagner le mouvement pour réussir à lui faire faire un tour complet et ressortir la tête de l'eau... dit comme ça, ça a l'air simple, mais dans le feu de l'action, avec le courant qui t'emmène, c'est très difficile de garder la tête froide et tu te retrouves à résister contre le mouvement du bateau, plutôt que de t'en servir pour revenir en position.
Tu avais aussi l'air d'avoir un peu de mal à mettre "les fesses du bateau dans le courant"?
Déjà, il m'a fallu un moment pour comprendre ce qu'étaient "les fesses du bateau". Et puis, pour les mettre dans le sens du courant, il faut être capable de ressentir tous les mouvements de l'eau sous le kayak. Pour ça, je pense qu'il faut pas mal de pratique.
Tu as dit pendant le tournage que le kayak ressemblait au ski. Etonnant, non!?
Plutôt oui. Avant le "Test", j'avais l'image d'un sport de force où tout passait par les bras. En fait, c'est avant tout une histoire de glisse. Et d'ailleurs, sous un kayak, il y a des carres! Il faut être attentif au transfert de poids et toujours bien garder les épaules en direction de la pente. Si on maîtrise bien le bateau et le courant, on peut réussir de très bon temps sans pour autant être un Musclor.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ça reste un bon souvenir de cette matinée. Ça a été un moment vraiment sympa. Et puis, Nouria ne m'a pas pris en traître, elle m'avait prévenu avant la descente. Ce qu'elle avait peut-être oublié de préciser, c'est que je n'avais aucune chance de ne pas "nager" sur une première descente en eaux vives.
Bilan, ça t'a plu? tu es prêt à recommencer?
Oui. Ça m'a beaucoup plu. La sensation de glisse (quand j'étais avec Nouria) était vraiment très agréable. On est portés par le courant et, en même temps, il faut réussir à le dompter. Et puis maintenant que j'ai nagé et la tasse, le meilleur est devant moi!