Le kendo ressemble à l'escrime. On en n'est pas loin. Jadis, les samouraïs pratiquaient cet art martial au sabre. Aujourd'hui, les armes ont changé mais l'esprit demeure. Concentration et détermination sont nécessaires. Frédéric Lefrançois de la rédaction de France 3 Alpes a testé pour nous.
C'est Michel Hidalgo du "Chambéry Kendo Club" qui a accepté d'initier Frédéric au kendo. L'importance de la tenue, des protections, de la position de la ceinture, des déplacements en pas chassés, des coups à porter avec une arme en bambou... tout y passe dans ce "test" où notre journaliste a appris à soigner son "hara".
Questions-réponses au "testeur"
As-tu trouvé ton "hara"?
En fait, le "hara" est un point énergétique qui est placé au même endroit chez tout le monde. Je n'ai donc pas eu à le chercher, c'est lui qui m'a dit où il était.
ça, c'est cinq ans d'Actor Studio!
Avant de frapper, il faut savoir se déplacer et on a vu dans le reportage que ça n'était pas ton point fort?
Ben, le truc c'est que tu ne marches pas normalement, il y a un pas à respecter, et il n'est pas facile à assimiler. Alors ça rajouté au reste…
Le Kiai (cri) t'a posé problème, pourquoi?
Ben, parce que je pense, comme dirait Bernard Lavilliers, que c'est un truc qui vient de l'intérieur. Tu l'as, mais ce n'est pas en une heure que tu arrives à le moduler.
Allé, avoue tu avais une doublure pour le combat, on t'a pas reconnu sous l'armure!
Moi non plus je ne me suis pas reconnu, pourtant ça fait un moment que je me fréquente.
Bilan, dur ou simple comme art martial?
Dur, très dur, car extrêmement codifié. Donc tout est nouveau, tu n'as aucun point de repère, tu te perds à vouloir tout bien faire, et tu disperses ton énergie donc tu t'épuises beaucoup plus vite. Et puis le masque, l'armure, la tenue dans son ensemble donne une solennité à cette pratique. T'as vraiment le sentiment d'être un autre personnage, d'enfiler une part d'Histoire.