Tunnel du Fréjus : les travaux accélèrent pour accueillir le trafic dévié du Mont-Blanc

Le second tube du tunnel routier du Fréjus devrait entrer en service en début d'année 2024, plusieurs mois avant le calendrier annoncé. Les techniciens mettent les bouchées doubles pour tenir des délais devenus cruciaux avec la fermeture du tunnel du Mont-Blanc.

La cadence s'accélère au tunnel du Fréjus. Annoncé pour le début 2023 puis pour l'automne, le second tube devrait finalement entrer en service début 2024 pour accueillir le trafic dévié de son homologue du Mont-Blanc dont le calendrier de travaux prévoit des fermetures étalées sur plusieurs années. Les techniciens de la société franco-italienne qui gère l'ouvrage sont à pied d'œuvre pour tenir les délais.

"On avait reporté certaines phases de test au-delà de la fermeture du Mont-Blanc puisque nous devons fermer pour faire ces tests. Donc le travail des jours qui viennent, ça va être d'essayer d'optimiser ces délais pour gagner du temps sur l'ouverture", a expliqué à la Rai le directeur général de la Société française du tunnel routier du Fréjus, Alain Chabert.

La nouvelle galerie du Fréjus ne compte qu'une seule voie en direction de la France. Doté d'une bande d'arrêt d'urgence de 2,2 mètres de large, le tube de 8 mètres de diamètre reste de taille modeste par rapport au projet initial, qui était d'en faire une galerie de secours interdite au trafic grand public.

Deux tubes, même potentiel

Quelque 34 refuges le relient au tunnel historique du Fréjus. Un ouvrage qui ne conservera qu'une seule voie de circulation vers l'Italie. Ce qui pousse les dirigeants de la société franco-italienne qui le gèrent à affirmer que malgré ses deux tubes, le nouveau Fréjus ne doublera pas sa fréquentation.

"Le potentiel d'accueil que nous aurons avec deux galeries sera le même que celui que nous avons actuellement avec un seul. Le nouveau tube n'aura en effet qu'une seule voie de circulation. La seule chose qui augmentera, ce sera la sécurité des usagers", résume Salvatore Sergi, le directeur de la société italienne du tunnel du Fréjus (SITAF).

Actuellement, un véhicule entre toutes les 8 secondes dans le tunnel bi-directionnel. Un cadencement introduit après la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc qui permet de garantir un espacement de 150 mètres entre chaque véhicule. Et le passage à deux tubes ne changera rien non plus à ce cadencement. "C'est un système indispensable dans des tunnels aussi longs", insiste Salvatore Sergi.

Dans la salle de contrôle, les ordinateurs sont encore protégés par des plastiques. C'est d'ici que le nouveau tunnel sera géré et surveillé. "On doit mettre au point des systèmes de commande des deux futures galeries tout en continuant d'assurer le fonctionnement normal du tunnel existant. C'est loin d'être simple et c'est ce qui nous a demandé plus de temps que prévu", complète le directeur de la SITAF. Le futur tunnel bitube accueillera, dès son ouverture début 2024, quelque 2 000 camions par jour.

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