Les stations de ski françaises ont vu leur fréquentation en hausse lors des vacances de Noël. L'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) a enregistré une hausse de 9 % sur l'ensemble des massifs. En Haute-Maurienne, malgré une liaison ferroviaire coupée, les pistes n'ont pas désempli.
Les stations de ski françaises ont fait le plein lors des vacances de Noël. Sur l'ensemble des massifs nationaux, l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) évoque dans un communiqué "82 % d'occupation du 23 décembre au 6 janvier 2024". Soit, "une progression globale de +9 %" sur ces deux semaines de vacances.
L'ANMSM indique que la semaine du Nouvel An a été particulièrement bonne avec une progression de "+16 % par rapport à la même période l’an dernier."
Un très bon résultat quand on voit les problèmes d'enneigement qu'ont connu certaines stations, au début des vacances. "Malgré cet enneigement aléatoire, l’attractivité des stations ne se dément pas, les vacanciers voyant dans la montagne un lieu de dépaysement, de respiration, de convivialité et d’activités nombreuses : ski mais aussi randonnées ou événements en stations", s'est réjoui Jean-Luc Boch, le président de l'ANMSM.
Des chiffres qui montrent, selon ce dernier, que même les stations en manque de neige ont su "s'adapter" et "diversifier" leurs offres aux vacanciers.
Une hausse en Haute-Maurienne malgré une liaison ferroviaire perturbée
Depuis un important éboulement survenu en août dernier dans la vallée de la Maurienne, la commune de Saint-Michel-de-Maurienne est toujours une gare terminus. Pour monter jusqu’à Modane et jusqu’aux stations de Haute-Maurienne, les passagers doivent prendre des bus de substitution.
Malgré ce chemin semé d'embûches, les pistes n'ont pas désempli et les touristes ont répondu présent. Les touristes n’ont pas fait défaut à Noël. Les six stations de la vallée ont vu 12 % des clients venir en train. Et la fréquentation est en hausse cet hiver de 14 % par rapport à l’an dernier.
"Il y avait des interrogations des clients qu’on a rassurés", explique Jérémie Silva, directeur de l'office de tourisme de Haute-Maurienne Savoie. "Au final, tous les trains mis en place par la SNCF étaient complets. On a demandé à ce qu’elle en rajoute, ce qui n’a pas été possible. [...] Mais effectivement, on a hâte que la gare de Modane réouvre et que les trains franco-italiens puissent également continuer à fonctionner."
L'inquiétude est "grande" à Modane
À Modane, en bas de la vallée, commune où la gare ne voit plus de TGV passer, l’inquiétude gagne du terrain. Les commerçants font grise mine, car c'est l’économie locale qui a pris un coup. Il y a beaucoup moins de touristes et de travailleurs résidents.
"Les touristes qui s’arrêtent à Modane, aujourd’hui, il y en a plus", constate le maire de la commune Jean-Claude Raffin (SE). "Si on parle en pourcentage, c’est 10 % qui continue à s’arrêter parce qu’ils viennent en voiture. Mais ça représente vraiment très très peu. Les risques, ce sont des dépôts de bilan. Aujourd’hui, l’inquiétude est grande parmi les professionnels, parmi les commerçants, parmi certains artisans."
Depuis ce mercredi 10 janvier, la liaison TGV entre la France et l'Italie a partiellement rouvert, avec un aller-retour quotidien entre les deux pays, via une portion en bus. Un moyen alternatif, avant un retour à la normale pas avant plusieurs mois.