L’offre? Un chalet de 174 m2, 4 chambres, à louer 1 euro du 10 avril au 10 mai 2021. La réservation se fait sur "dossier" et c’est Airbnb et la Clusaz qui décideront des "gagnants". Une opération de communication qui vise à vanter les mérites de la montagne en pleine crise sanitaire.
C'est Airbnb qui a sollicité la station de La Clusaz, pour son "profil", à proximité d’un gros bassin de population. Ici, Annecy est à 30 minutes de route, et Genève n'est pas loin.
Les images du chalet d'une superficie de 174 m2 avec 4 chambres, sont alléchantes, et le tarif de location imbattable :1 euro pour 1 mois. C’est en fait Airbnb qui finance.
Sur le site d'Airbnb, la proposition est ainsi ciblée : "Installez-vous pendant un mois. Au programme, un séjour de rêve dans un chalet d’exception et une découverte du village proposée par des locaux pour une immersion complète. La réservation est ouverte aux résidents français qui souhaiteraient changer de vie, pour s’installer à la montagne. Le Maire de La Clusaz est formel : essayer son village, c’est l’adopter !"
L’idée est d’attirer une famille qui souhaiterait franchir le pas de l’installation au grand air, en montagne. La Clusaz, station-village, aimerait pérenniser l’école.
Une expérimentation qui mise sur un nouveau mode de vie
Michaël Donzel, le premier adjoint au maire, en charge de l’urbanisme et de l’habitat espère beaucoup de cette "expérimentation" : "Nous ciblons des séjours longs, et notre ambition est de faire en sorte que les personnes puissent tester la vie à La Clusaz sous tous ses aspects, au quotidien, comme lors des loisirs".
Pendant un mois, les "heureux gagnants" seront accueillis par des locaux, et auront sans doute l'occasion de croiser ceux qui ont déjà "tracé" la voie, à l'image d'Hervé Bozon, chef d’entreprise, qui a choisi depuis quatre ans de passer les six mois de l’hiver à la Clusaz.
Il vivait autrefois toute l'année à Annecy. Il gère 350 centres de contrôle technique franchisés en France et le fait désormais par visio, et écrans interposés depuis son appartement au pied des pistes à La Clusaz : "J'ai en fait ici beaucoup plus d'inspiration, je ne subis pas de mauvais stress, je gagne du temps, et je suis au final plus effcace quand j'ai des situations un peu compliquées à gérer, je ne suis pas dérangé, et puis je recherchais à me reconnecter avec la nature", témoigne-t-il.
A la Clusaz vit aussi une pionnière, qui a créé un espace de coworking avec une vingtaine de places depuis fin 2017. Une idée ambitieuse à l’époque de Cathy Neyrinck qui "était convaincue que ça allait marcher" et qui est encore plus persuadée aujourd'hui que "le coworking, pratique pour des gens qui vivent dans les Aravis mais qui travaillent sur Annecy, peut devenir dans le contexte de crise sanitaire, un mode de vie".