VIDÉO. "Être là au bon endroit, au bon moment" : sur les traces d'un photographe animalier en pleine montagne

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Dans la vallée des Belleville, le Savoyard Jérémy Voirin profite des dernières couleurs de l'automne pour faire part de sa passion : la photographie animalière. Ce passionné nous emmène sur ses sentiers. ©FTV

Dans la vallée des Belleville, le Savoyard Jérémy Voirin profite des dernières couleurs de l'automne pour nous faire part de sa passion : la photographie animalière. Ce passionné nous emmène sur ses sentiers de prédilection.

Quelques flocons se sont invités dans la vallée des Belleville située en Savoie. Mais les couleurs de l'automne demeurent, avec leurs nuances chaudes et flamboyantes sur les arbres des montagnes. C'est dans ce décor que Jérémy Voirin, un photographe animalier, se plaît le plus.

Ce passionné de montagne est un enfant de ce pays savoyard, niché entre le village de Saint-Martin-de-Belleville et les pentes des stations de la Vanoise. Bientôt, alors que l'hiver arrive, il prendra les commandes d'une dameuse à Val Thorens.

Mais pour l'instant, tous ses sens sont aux aguets : "l'automne, c'est la meilleure saison pour les photographes animaliers. Nous avons les arbres et l'herbe qui changent de couleur. Les lumières du soleil ne sont plus les mêmes. Si on a la chance de tomber sur un animal, c'est incroyable. La photo est belle sans l'animal, mais avec, elle est magnifique."

Voir le loup

Inutile d'aller très loin pour le photographe. Au détour de quelques sentiers de la vallée des Belleville, il parvient à capturer des chevreuils, des bouquetins, des renards et d'autres animaux de la montagne. "Ce que j'aime dans la photo animalière, c'est de voir ces animaux à l'état sauvage."

Mais il le concède : avoir ses habitudes dans cet environnement lui permet d'obtenir ses meilleurs clichés. "Je connais mon terrain, ma montagne. Il m'arrive parfois de me tromper. Mais je sais où peuvent se trouver les chamois. Je vais regarder à travers l'objectif, zoomer sur des taches dans la montagne... Notre œil s'habitue à voir des choses qu'une personne lambda ne percevrait pas", explique-t-il, équipé de sa casquette et de sa veste de camouflage.

Tous les sujets de ses photos vivent assez haut dans la montagne, là où l'herbe est encore bonne. Mais pour aller dénicher d'autres animaux, plus alpins, il faut avoir le pied agile et le souffle long. Pour capturer des bouquetins à l'aube, il lui a fallu près de six heures de marche.

L'art du photographe en montagne, c'est de savoir regarder au loin, vers les sommets, vers les crêtes. Mais il faut aussi scruter le sol, à la recherche d'indices, de traces ou encore d'ossements. Quand une charogne se trouve au milieu d'un chemin, Jérémy Voirin se dit que le loup n'est peut-être pas si loin.

Le Savoyard a déjà croisé le prédateur, l'an dernier, pour la photo qui l'a le plus marqué jusqu'à ce jour. "Là où j'ai pris la photo, je pourrais attendre encore dix ans et il ne repassera peut-être jamais. Il y a un facteur chance dans la photo, d'être là au bon endroit, au bon moment. Il faut aussi arriver à retransmettre l'émotion qu'on a eue à travers la photo."

Bientôt, les couleurs d'automne vont disparaître. Tout dans cette montagne sera recouvert de blanc. Mais le spectacle de la nature sera, lui, toujours aussi magique.

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