Dans une enquête publiée ce jeudi 14 novembre, l’association de défense animale L214 accuse l’abattoir de Maurienne (Savoie) de maltraitance animale. Suite à la diffusion de vidéos, la préfecture a décidé de suspendre l’activité de l’établissement.
La réaction de la préfecture de Savoie aura été immédiate. Après la diffusion d’une enquête et de vidéos sur l’abattoir de Maurienne situé à Saint-Etienne-de-Cuines (Savoie) par l’association de défense animale L214, la préfecture a décidé de la suspension d’activité de l’établissement le jeudi 14 novembre 2024.
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Concrètement, l’association accuse l’abattoir de maltraitance animale et porte plainte pour acte de cruauté et mauvais traitements sur 10 manquements graves. Sur les images, il est possible de voir des agneaux positionnés dans le mauvais sens avant d’être abattu. On voit aussi les animaux bouger alors qu’ils sont en train d’être découpés. Ces affirmations sont réfutées par l’abattoir qui détaille des "erreurs isolées" et des “mouvements nerveux, advenus après la mort cérébrale de l’animal".
Maintien du recours contre l’État
"Les constats de non-conformité qui apparaissent sur la vidéo vont faire l’objet d’une analyse approfondie par les services de la préfecture, en lien avec le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt", précise la préfecture dans un communiqué. Avant d’ajouter : "Des suites appropriées seront mises en œuvre concernant les conditions d’abattage, les procédures documentées et le système de surveillance et d’autocontrôle de ces procédures par l’abattoir."
Une décision saluée par L214 qui se "réjouit de la réactivité des autorités et de la décision prise par les services de l’État", ce jeudi. Néanmoins, l’association a décidé d’entamer un recours contre l’État pour "manquement à sa mission de contrôle vétérinaire". Elle renouvelle également sa demande d’un audit généralisé des abattoirs, à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard.