Dans 24 villes de France dont Besançon (Doubs), ce samedi 16 novembre, les militants ont retourné dans les rayons les produits des marques Le Gaulois, Maître Coq et Marie. Objectif : sensibiliser les consommateurs et inviter le groupe agroalimentaire LDC à réduire les souffrances des animaux dans les élevages intensifs.
Acheter du poulet français. Si certains consommateurs en font l’effort, ils ne savent pas toujours ce qu’a vécu l’animal avant de finir dans une barquette plastifiée en rayon. Élevé en plein air, ou dans des élevages très denses, le poulet ne connaît pas les mêmes conditions.
40% du marché français pour le groupe LDC, cible de L214
Le groupe LDC dont le siège est à Sablé-sur-Sarthe (72) possède les marques, Marie, Le Gaulois ou Maitre Coq. Selon L214, qui dénonce les conditions d'élevage, LDC n’est toujours pas signataire de l’European Chicken Commitment. Un accord qui, via plusieurs critères, vise à bannir les pires pratiques d’élevage de poulets, telles que le recours à des souches à croissance ultrarapide par sélection génétique, ou à des densités d’élevage allant jusqu’à 20 poulets par mètre carré.
Devant le magasin Monoprix de Besançon, les militants de L214 ont déployé banderoles et photos pour sensibiliser les consommateurs. Pour l’association, le géant de la volaille qui règne sur 40% des parts de marché en France doit mieux faire.
"KFC a signé European Chicken Commitment, donc c’est possible pour ce grand groupe LDC. Il a les moyens financiers de le faire” estime Amandine Moity, référente L214 Besançon au micro de notre journaliste Catherine Schulbaum. “C’est une nécessité écologique et éthique actuelle” ajoute la jeune femme. 120 entreprises en France ont déjà pris cet engagement.
Opération "Tournons le dos..."
Le temps de leur action, les militants bisontins ont retourné dans une dizaine de magasins de la ville des barquettes de poulets distribuées par le groupe LDC en y apposant un message “tournons le dos”. L'objectif des militants qui se mobilisaient dans une vingtaine de villes en France était de dépasser le compteur en ligne de 100 000 barquettes retournées au total, notamment grâce à la participation du public. En clair, faire pression médiatique et économique sur le géant du poulet.
Le groupe LDC publie chaque année sa politique d’amélioration du bien-être animal. Il pourrait aller plus loin, selon L214.
Plus de 85% des Français sont opposés à l’élevage intensif selon un sondage IFOP de 2021. Le consommateur n’a pas forcément en tête la condition animale quand il achète sa cuisse ou filet de poulet. Pour des raisons de crise économique, ces grandes marques sont souvent par réflexe, celles qui se retrouvent les premières dans nos caddies de courses.