A Chambéry, jeudi 9 septembre, de nombreux courts-circuits se sont produits chez Enedis. Une simulation, grandeur nature, ouverte à tous, pour sensibiliser le grand public et surtout les professionnels aux risques électriques et à ses terribles conséquences. Les images sont impressionnantes.
Le mannequin s'appelle Gaston. Il est fait en polystyrène, pour se rapprocher le plus possible de la peau humaine. Dans cette simulation, un agent intervient au 7e étage d'un immeuble où l'électricité a sauté, à cause d'un problème indéterminé.
Alors qu'il commence son travail, une énorme déflagration se produit. La chaleur dégagée atteint les 4.000 degrés. L'explosion dégage des matières incandescentes sur une dizaine de mètres, et des gaz toxiques.
Quant au visage du mannequin, il n'en reste plus grand-chose, comme un agent qui n'aurait pas mis son casque de protection. La simulation, "c'est toujours très parlant". Cyril Boulanghien, formateur Enedis insiste : "la simulation permet aux opérateurs, à tous ceux qui sont amenés à intervenir, de réaliser que l'électricité c'est très dangereux et qu'il faut prendre toutes les précautions. Pour éviter d'être brûlé, une veste de protection est nécessaire, ce mannequin n'en portait pas".
Dans le public, des pompiers et des professionnels. Certains n'avaient jamais vu ce genre d'accident, qui reste rare heureusement : "J'avais vu ce type de scénario en vidéo, mais en presque réel, comme ça, jamais, et c'est vrai que c'est parlant", commente Cédric De France Electricien.
Autre simulation, en vidéo cette fois : les sapeurs-pompiers ont été appelés pour un feu sur le compteur d'un particulier. Le bruit est caractéristique du court-circuit : "clac clac clac". "Oui, c'est impressionnant, surtout lorsque que l'on se retrouve en intervention, dans des petites rues encaissées et étroites, et c'est assez fréquent", explique l'adjudant chef Gérald Silvestre, du Centre de Secours de Sud Lac. Les pompiers sont formés et équipés, mais une petite "piqure de rappel" est toujours importante.
Chez Enedis, un accident sur trois provient d'une mauvaise utilisation des vêtements de protection. Cette démonstration devrait être organisée tous les 2 ans.