VIDÉO. "Vu les pentes, c’est impossible en tracteur" : de vieilles dameuses recyclées en engins agricoles tout terrain

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Des dameuses transformées en engins agricoles
Une entreprise savoyarde transforme des dameuses en engins agricoles ©Benjamin Métral et Lucie Martin

Depuis un an, une entreprise située à Planaise en Savoie, transforme des dameuses obsolètes en machines agricoles polyvalentes. Une façon de donner une seconde vie à ces engins très souvent bons pour la casse au bout de sept ans, en les adaptant aux besoins du monde agricole, notamment en montagne.

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Elles ont quitté les cimes enneigées pour les champs et les forêts. Depuis un an, une entreprise basée à Planaise en Savoie transforme des dameuses en engins agricoles. Objectif ? Donner une seconde vie à ces machines spécialement conçues pour l'entretien des pistes de ski en les "adaptant aux besoins du monde agricole et forestier".

C'est le cas, par exemple, ce mercredi 19 juin, d'une vielle dameuse qui a pris un nouveau départ sur le terrain d'un éleveur, Thierry Bataillard, après avoir été recyclée en débroussailleuse. Pour ce faire, la lame a été remplacée en broyeur. 

Pendant le Covid-19 et la période de fermeture des stations, on n'avait plus aucune activité, donc l’idée, c’était de recycler des dameuses qui avaient déjà fait sept à huit ans dans les stations, et étaient devenues obsolètes.

Pierre-Yves Prost, co-gérant de Alltracks Engineering

L'idée a germé dans l'esprit de deux anciens techniciens de l’industrie du déneigement, passionnés de belles machines, pendant la période Covid.

"Pendant le Covid-19 et la période de fermeture des stations, on avait plus aucune activité, donc l’idée, c’était de recycler des dameuses qui elles avaient déjà fait 7 à 8 ans dans les stations et étaient devenues obsolètes ", explique Pierre-Yves Prost, co-gérant de Alltracks Engineering, qui pilote le nouvel engin agricole ce mercredi.

Sur le terrain de cet éleveur, Pierre-Yves se lance dans une mission délicate. "On va un peu vers l’inconnu", souffle-t-il en faisant avancer la débroussailleuse vers des arbustes et buissons touffus. 

Solution écoresponsable 

Depuis cinq ans, cette parcelle n’avait pas été nettoyée et les vaches n’avaient pas vu le moindre brin d’herbe fraîche. "Vu les pentes, c’est impossible en tracteur, y a certains endroits où on peut accéder en tracteur, mais pour 80 % de la parcelle le tracteur est inaccessible", explique Thierry Bataillard. 

En moyenne, la durée de vie d'une dameuse est de sept ans. Une durée de vie qui n'est pas vertueuse sur un plan écologique, car de nombreuses pièces très énergivores à la construction de la machine ne sont souvent pas réutilisées.

Le recyclage de ces dameuses permet alors de proposer une solution écoresponsable. "Avec les chenilles en termes de préservation des sols on est vraiment au top, on ne tasse pas les sols, on abîme rien et ça nous permet d'accéder à des endroits où le tracteur agricole classique n’aurait pas pu aller", lance Pierre-Yves Prost satisfait du test effectué ce jour-là. 

120 000 euros par machine

En un an, la jeune entreprise a déjà vendu cinq machines au prix moyen de 120 000 euros pièce. L'entreprise vise principalement le marché des coopératives agricoles.

"Nos premiers clients sont des agriculteurs qui sont dans le milieu de la méthanisation et qui cherchaient des machines pour pousser la matière végétale et former les silos de méthane, donc principalement des clients dans le nord de la France", explique Renaud Vezier, co-gérant de Alltracks Engineering. 

À l'extérieur de l'entreprise ce mercredi, la carcasse de la dernière dameuse tout juste rachetée à une grande station de ski attend d'être reconditionnée. "Il y a du boulot. Il va falloir reprendre un paquet de choses", analyse Renaud Vezier avant d'ajouter "toute la partie cabine-là notamment, on va certainement ne plus s’en servir, mais la base châssis et train roulant va nous permettre de faire une belle structure pour une remorque"

Pour revaloriser cette épave qui aurait dû finir à la casse, il faudra compter une centaine d’heures de travail.

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