Sécheresse: des éleveurs se regroupent pour monter en alpage à Saint-Pancrasse en Isère

Aux pieds de la dent de Crolles à Saint-Pancrasse, plusieurs éleveurs de la plaine se sont regroupés pour monter en alpage et fuir la vallée et ses terres grillées par la sécheresse.

Reportage. En plein cœur de la Chartreuse, séjourne chaque été un troupeau de moutons. Les bêtes et les éleveurs partent de Saint-Marcel-Bel-Accueil, de Sardieu et de La Côte Saint-André pour rejoindre les pentes de Saint-Pierre-de-Chartreuse et y trouver un peu de fraîcheur.

Trois jours de transhumance à travers la campagne du département et un objectif, la création d’un label «agneau des alpages», avec une traçabilité de produit qui permettra de valoriser cet effort. Ils y resteront de juin à octobre. «Ça nous libère aussi du temps tout l’été pour travailler sur les céréales. Les brebis qui sont en plaine sont nourries avec des rations d’hiver comme le foin. Les prés sont grillés puisque nous n’avons plus d’herbe jusqu’à l’automne», explique Roland Bouvier, éleveur, qui s’y rend depuis 25 ans. «S’il ne pleut pas d’ici le 15 septembre, on est marron», s’inquiète Philippe Verdon, éleveur lui aussi.

Reportage de Joëlle Ceroni, Didier Albrand et Sophie Villatte 

La sécheresse a aussi sévi en altitude

En altitude, la sécheresse a également sévi. Fort heureusement aucun troupeau n’a manqué d’eau. Il faut dire qu’après la sécheresse de 2003 où certains troupeaux avaient été contraints de redescendre dans la vallée, la plupart des alpages de l’Isère a été équipé.




Mais les fortes températures ont parfois déstabilisé les animaux. «On a eu des comportements qu’on n'avait pas encore vu sur des bovins avec des bêtes qui se rassemblent sur de gros troupeaux, qui sont difficiles à mettre dans l’herbe et qui passent leur temps à boire. Il était grand temps que ça s’arrête», confie Jean-Marie Davoine, technicien de la fédération alpages de l’Isère.

En attendant, le troupeau profite de l’air frais de la forêt. La redescente est prévue pour mi-octobre