Les cheminots ont reconduit, ce mercredi 18 juin, leur mouvement de grève entamé il y a huit jours contre le projet de réforme ferroviaire désormais aux mains des députés. Ils doivent aborder l'examen des articles et des centaines d'amendements.
Les assemblées générales des cheminots en grève ont reconduit de 24 heures supplémentaires le mouvement lancé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail qui engendre toujours des perturbations, malgré un trafic encore en amélioration.
Ce mercredi, le taux de participation à la grève a baissé à 11,8% pour l'ensemble du personnel, selon la direction. Cette baisse est de 16 points par rapport au premier jour de grève. "C'est un effritement continu y compris maintenant chez les conducteurs et les contrôleurs", les plus engagés dans la grève, a indiqué la direction.
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La réforme vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence. Le projet prévoit de regrouper dans une holding publique la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Une "réunification de façade" qui ne résout pas l'endettement, estiment la CGT et SUD-Rail, qui représentent plus de 52% des voix des salariés.
Cette réforme est "indispensable", a redit le Premier ministre Manuel Valls devant les députés, le gouvernement "est ferme et déterminé à faire en sorte que cette réforme puisse aboutir". A propos de la dette, M. Valls a confirmé que le Parlement serait "pleinement informé des différentes solutions envisageables à moyen terme pour le traitement apporté à cette dette insupportable". A cet effet, le gouvernement a promis un "rapport" au Parlement.