La SNCF va indemniser dès jeudi les passagers des TGV et Intercités qui accusent un retard d'au moins 30 minutes à leur arrivée, quel qu'en soit le motif, une garantie "plus avantageuse" que la règle européenne en vigueur.
À compter du 1er décembre, "le voyageur aura la garantie d'être remboursé dès lors qu'il y a un retard au-delà de 30 minutes et quel que soit le motif du retard", a-t-elle indiqué.
Jusqu'à présent, la SNCF dédommageait uniquement les passagers si le retard lui était imputable. Cette règle excluait les aléas externes comme les incidents météorologiques ou les actes de malveillance, qui représentent "un tiers des retards", selon la responsable.
Un remboursement pour tout retard de 30 minutes
La SNCF "va plus loin que la réglementation européenne" qui prévoit une compensation au-delà d'une heure de retard et non pas 30 minutes, souligne la directrice, refusant de communiquer le coût de cette nouvelle mesure. "Cela va forcément augmenter la demande de remboursements", a toutefois admis à l'AFP un porte-parole de la compagnie ferroviaire.
L'usager pourra faire une demande de dédommagement en ligne, sur le lien "garantie ponctualité" du site SNCF, dès l'arrivée du train. Il obtiendra "un bon d'achat en 48h" et pourra l'utiliser "sur tous les canaux" et "en plusieurs fois s'il le souhaite".
De 25% à 75% de garantie
Les montants de l'indemnisation sont eux aussi "plus généreux" que ceux imposés par la réglementation européenne: 25% pour un retard de 30 minutes à 2 heures, 50% entre 2h et 3h et 75% au-delà.
Selon la SNCF, le taux de régularité des TGV est de 89,8% depuis le début de l'année, celui des Intercités de 88,7%.