La Fédération nationale des associations d'usagers de transports (Fnaut) s'est émue vendredi 4 mai de l'absence de tout service sur certaines petites lignes, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre les périodes de grève à la SNCF, soupçonnant la compagnie d'en préparer la fermeture.

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La Fédération nationale des associations d'usagers de transports (Fnaut) s'est émue vendredi 4 mai de l'absence de tout service sur certaines petites lignes, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre les périodes de grève à la SNCF, soupçonnant la compagnie d'en préparer la fermeture.
"Non seulement, en dehors des jours de grève (trois jours sur cinq, NDLR), à peine 50% des trains TER circulent dans cette région mais, pendant ces périodes de trois jours, tous les trains ont été supprimés pendant plus de deux semaines sur de nombreuses lignes", déplore la Fnaut, citant les liaisons de Grenoble à Gap, Annecy à Saint-Gervais, Lyon-Saint-Paul à Lozanne, Bourg-en-Bresse à Oyonnax et Clermont-Ferrand à Volvic, Montluçon, Le Puy-en-Velay ou Aurillac.



"Le matériel et le personnel nécessaires étaient disponibles, mais SNCF Mobilités a préféré inciter les voyageurs à covoiturer ou à utiliser les cars Ouibus, inconfortables et bien plus lents que les trains", accuse la principale fédération d'usagers dans un communiqué.
"S'agit-il d'un calcul pour habituer les usagers à se passer du train et faciliter ainsi les fermetures des petites lignes qu'elle souhaite obtenir?", s'interroge la Fnaut, pour qui "la SNCF doit s'expliquer, ainsi que la Région qui a laissé faire".
La direction régionale de la SNCF a expliqué à l'AFP que l'essentiel des perturbations était dû à une grève illimitée de SUD-Rail affectant la maintenance des trains.

La Fnaut demande par ailleurs une meilleure information des voyageurs, plus longtemps à l'avance et plus fiable.
Jugeant "trop faibles" et pas assez équitables les mesures de compensation annoncées le 27 avril par la SNCF (50% de réduction sur les abonnements TER de juin pour ceux qui étaient abonnés en avril, notamment), elle considère que celles-ci doivent "être renforcées en fonction de l'impact réel des grèves sur la circulation des trains".


La Fnaut réclame également "une indemnisation supplémentaire" pour "tenir compte des préjudices et des frais supportés par les voyageurs (pertes de revenu, garde d'enfants, transport de substitution)".

 

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