Jean Mercier s'est présenté aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de St Etienne en n'exprimant "aucun regret" après avoir aidé sa femme gravement malade à mourir en Novembre 2011. 3 ans de prison avec sursis ont été requis contre lui.
Jean Mercier, 87 ans, n'a pas exprimé de regrets devant le tribunal correctionnel de St Etienne où il comparaît cet après-midi pour avoir prêté assistance à sa femme qui s'est donné la mort en novembre 2011. Le procureur a requis trois ans de prison avec sursis contre celui qui réclame une loi digne de ce nom sur la fin de vie .
"Je n'ai pas de regrets. Ce serait le cas si, au contraire, je ne l'avais pas fait" et "ce qui m'importe, c'est que la loi change car la mort est un sujet qu'on
"Je n'ai pas de regrets. Ce serait le cas si, au contraire, je ne l'avais pas fait" et "ce qui m'importe, c'est que la loi change car la mort est un sujet qu'on
n'ose pas aborder sereinement", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse mardi matin avant l'audience. "La moindre douleur lui devenait insupportable, j'ai fait semblant de ne pas comprendre la première fois en lui apportant les médicaments normaux", a-t-il raconté au sujet de son épouse
Le rappel des faits:
Le rappel des faits:
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©INA
En février, le tribunal de Saint-Etienne avait rejeté une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par la défense, relative à l'assistance au
suicide qui estimait que la loi française devait intégrer les règles dégagées par la Convention européenne de Droits de l'Homme, en faveur de l'émergence d'un droit au suicide assisté.
Jean Mercier est soutenu par Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), présent à St-Etienne mardi. En octobre, le projet de loi sur la fin de vie va revenir à l'Assemblée et, "coïncidence" selon lui, "trois affaires importantes" sur le sujet vont se succéder dans les semaines à venir: Jean Mercier, Vincent Lambert et le docteur Bonnemaison.