Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics (ST) a annoncé, ce mercredi 27 janvier au matin, qu'il allait cesser le développement de nouveaux décodeurs numériques, une mesure qui doit se traduire par la suppression d'environ 1.400 emplois, dont 430 en France.
Sur le terrain de l'emploi, la société annonce "un réalignement global des effectifs qui pourrait affecter environ 1.400 salariés dans le monde, dont environ 430 en France via un plan de départs volontaires, environ 670 en Asie et environ 120 aux Etats-Unis", écrit STMicroelectronics dans un communiqué.
Quelque 1.100 postes seront supprimés dès cette année, dont 150 en France, précise l'entreprise.
Le redéploiement d'environ 600 salariés est aussi programmé.
Reportage Xavier Schmitt et Didier Albrand
La division "Digital Product Group" dans la cible
Le groupe, dont les Etats français et italien détiennent chacun 13,77% du capital, a finalement tranché quant au sort de sa division "Digital Product Group (DPG)", chroniquement déficitaire.La division, qui emploie environ 1.500 personnes en France, -surtout dans la région de Grenoble (Isère)-, perd beaucoup d'argent sur les décodeurs numériques, mais produit aussi des capteurs d'image et des circuits intégrés spécifiques.
"Cette décision difficile est en adéquation avec notre stratégie qui consiste à n'opérer que des activités soutenables financièrement", a commenté le PDG de STMicroelectronics, Carlo Bozotti, cité dans le communiqué.
"Au cours des prochaines années, la croissance sur le marché des semi-conducteurs proviendra principalement des applications pour l'automobile, l'industrie et l'internet des objets", a-t-il ajouté, annonçant une réorganisation du groupe orientée vers ces marchés.