Le 30 juillet, l'Etat jugeait que le projet de reprise du papetier isérois Arjowiggins par les Suisses Ansval et Bematec n'était pas viable. Il invitait le vendeur Sequana et les repreneurs à approfondir le dossier. En ce mois de septembre, les Helvètes ont fixé un ultimatum.
Le 30 juillet dernier, le conseiller du ministre de l'Economie, qui suit le dossier des restructurations industrielles, convoquait à Paris, pour la 3e fois, tous les acteurs d'Arjowiggins en Isère pour faire le point sur l'avenir du site de Charavines. Les 158 salariés ont d'ores et déjà été licenciés mais les Suisses Ansval et Bematec proposaient d'en reprendre 80 pour fabriquer du papier d'emballage alimentaire recyclable à l'aide d'un procédé "révolutionnaire", la chromatogénie.
Au coeur des débats ce jour-là, le fameux audit demandé par l'Etat. Celui-ci pointait deux problèmes: le business-plan et les débouchés. L'Etat déclarait donc ne pas soutenir ce projet de reprise et demandait au propriétaire actuel, le groupe Sequana, et aux repreneurs potentiels, d'approfondir le dossier.
Le texte de l'audit
En ce début septembre, coup de théâtre... les Helvètes ont finalement adressé un ultimatum à Sequana, sans plus de discussion. Ansval-Bematec estime que, passé le 11 septembre prochain, le dossier sera clos!
Les élus de Charavines et du Pays Voironnais se sont donc réveillés. Bruno Guillaud-Bataille et Jean-Paul Bret demandent désormais que l'Etat s'engage sans plus tarder. Le groupe Sequana s'est, lui, engagé à maintenir en état de marche les machines et l'usine jusqu'au 31 octobre.