Une nouvelle journée de mobilisation contre le plan de restructuration engagé par Ferroglobe est prévu ce samedi 5 juin à l'usine des Clavaux, à Livet-et-Gavet (Isère). Le candidat de La France Insoumise à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, est attendu sur place.
Les syndicats de l’usine des Clavaux, à Livet-et-Gavet (Isère), appellent à une nouvelle mobilisation le samedi 5 juin, devant leur usine, contre le plan de restructuration engagé par le groupe FerroPem sur les sites de La Léchère, en Savoie, et de Livet-et-Gavet, en Isère.
Le candidat de La France Insoumise à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, devrait se joindre à la manifestation.
Fin mars, le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, avait annoncé la suppression de plus de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem.
La direction avait notamment justifié cette décision en raison de difficultés économiques. FerroPem a subi une baisse de la demande de 25 % et une chute des cours de 30 % depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.
"Vous enlevez ça, il n'y a plus rien derrière"
"C'est un affichage. Cette visite peut servir à médiatiser notre situation. Jusque-là, la médiatisation de notre combat n'a pas vraiment porté ses fruits, cela peut peut-être changer", constate Philippe Beaufort, secrétaire général de l'union départementale Force Ouvrière (FO) en Isère.
"Quand la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher est venue nous rencontrer, c'était aussi de l'affichage, poursuit Philippe Beaufort, attristé de voir que la situation n'a pas évolué depuis : Nous sommes dans une situation terrible. On va fermer l'usine, la mettre tout simplement en veille. C'est la dernière entreprise de la vallée de la Romanche : vous enlevez ça, il n'y a plus rien derrière. C'est un drame qui se joue."
Peu d'avancées selon les syndicats
Le secrétaire général CGT à Ferropem, en Savoie, partage les mêmes inquiétudes : "Que Jean-Luc Mélenchon vienne partager ces idées d'accord, mais son champ d'action est limité."
Pour le représentent syndicaliste, les actions doivent être menées dès maintenant : "Tout ce qui consiste à donner de la visibilité à la filière du silicium a matière à nous satisfaire. Mais notre sort est entre les mains du président."
Plusieurs rencontres ont eu lieu avec des membres du gouvernement. Mais, les avancées ne sont pas au rendez-vous selon le syndicaliste : "Le gouvernement est actuellement dans l'accompagnement de la restructuration. Il y a eu suffisamment de rencontres pour qu'il puisse mettre la pression sur nos dirigeants afin qu'ils reconsidèrent le périmètre de la restructuration."
"La demande est aujourd'hui. On a que quatre ou six mois de procédure devant nous, il faut agir maintenant", conclut-il.