C'est une alerte lancée par des syndicats étudiants, ils dénoncent la surpopulation dans les lycées et les universités. Ils appelaient à un rassemblement pour réclamer "des moyens", ce mercredi 23 septembre à 17H, devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Paris.
27000 lycéens et 65000 étudiants supplémentaires : en cette rentrée 2015, les lycées et les universités font face à une importante poussée démographique qui dégrade d'autant les conditions d'étude.
Des conditions exceptionnelles qui concernent certaines filières davantage que certaines universités.
Pour démontrer les conditions d’apprentissage de plus en plus difficiles pour les lycéens et les étudiants, l’Unef et l’UNL ont lancé un tumblr participatif « MaSalleDeCoursVaCraquer ».
But de la manœuvre : inviter les lycéens et les étudiants à poster des photos de leurs salles de classe, de TD et d’amphi surchargés. Les premières photos sont déjà édifiantes: étudiants debout dans les amphis, assis par terre dans les couloirs, serrés sur des bancs, ou entassés dans les allées... des images qui viennent aussi bien de Lyon que de Paris, Evry, Amiens, Montpellier, Lille, Strasbourg…
Des organisations étudiantes, ont appelé les étudiants en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) à dénoncer le "manque de ressources financières et humaines", quelques jours après la rentrée universitaire.
Alors que cette filière est de plus en plus prisée par les étudiants, certaines universités procèdent à des "tirages au sort" pour sélectionner les candidats.
"C'est bien beau d'organiser des évènements sportifs majeurs comme l'Euro de foot l'an prochain, alors qu'aucun effort n'est fait pour la formation dans le sport", déplore Laurent Beauvais, le président de l'association des étudiants en Staps, .
Selon lui, "on n'arrive pas à accueillir les étudiants, faute de places en amphi et faute de professeurs suffisants".
Par rapport à la rentrée 2014, les universités accueillent cette année 65.000 étudiants en plus, ce qui équivaudrait "à créer trois nouvelles universités", avait expliqué le secrétaire d'Etat chargé du Supérieur, Thierry Mandon, la semaine dernière.
Un défi pour ces établissements du supérieur, qui ne connaîtront qu'à la fin du mois les dotations qui leur seront allouées.
Les étudiants demandent "un réinvestissement financier majeur dans l'enseignement supérieur", a précisé la Fage, condition sine qua non selon l'organisation syndicale étudiante pour atteindre l'objectif fixé par le président de la République d'amener "60% d'une classe d'âge dans l'enseignement supérieur". La Fage prévoit notamment des rassemblements sur les campus universitaires.
De son côté, l'Unef, condamne "la pénurie budgétaire dans laquelle s'enfoncent les universités, alors qu'elles doivent faire face à une évolution démographique historique", et "la surcharge des cours en première année".
La mobilisation de mercredi est la première en ce début d'année universitaire avant le 16 octobre, journée de mobilisation nationale annoncée par plusieurs syndicats du supérieur (Sgen-CFDT, SNPTES et Sup'Recherche Unsa) et la Fage.