La plateforme en ligne a l'obligation depuis le 1er mai 2017 de récolter une taxe de séjour à Grenoble et dans plusieurs stations de ski.
La plateforme de location de logements courte durée entre particuliers Airbnb va verser 13,5 millions d'euros de taxe de séjour qu'elle a collectés en 2017, a-t-elle
annoncé lundi dans un communiqué. L'an dernier, les stations de ski des Alpes étaient les 4e plus gros bénéficiaires avec 550 000 euros, devancées par Paris, Nice et Marseille.
Depuis le 1er mai 2017, la plateforme a dû collecter la taxe de séjour dans 31 nouvelles communes dont Grenoble et plusieurs stations de sport d'hiver des Alpes. C'est le cas de l'Alpe-d'Huez, Morzine-Avoriaz, Bourg-Saint-Maurice, Val d'Isère, Megève, Les Allues, Tignes, Aime-la-Plagne, Les Deux-Alpes, Saint-Bon Tarentaise et les Belleville (Saint-Martin-de-Belleville, Val-Thorens et les Ménuires).
L'entreprise avait été obligée de payer la taxe de séjour à la suite d'un décret publié le 31 juillet 2015. L'Assemblée nationale a récemment alourdi la taxe de séjour, en permettant aux collectivités de fixer cette taxe entre 1% et 54% du prix hors taxe de la nuitée par personne. La plateforme est dans le collimateur de nombreuses agglomérations à travers le monde et de l'industrie du tourisme qui estime que le succès de ces sites de location en ligne non soumises aux mêmes contraintes légales et fiscales constitue un manque à gagner.
En 2016, 41 000 hébergements étaient proposés en Auvergne-Rhône-Alpes (contre 1000 en 2012), répartis sur 2 600 communes de la région. Plus de 15 000 logements étaient situés dans les Alpes. Un quart d'entre eux n'était en location avant sa création. Les séjours durent en moyenne 4 jours et 45% des voyageurs viennent de l’étranger, dont 1/3 hors d’Europe, d'après Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.