Tirs de loups : quatre associations veulent déposer un recours devant le Conseil d'Etat

Après l'augmentation des tirs de "prélèvement" de loups en Auvergne-Rhône-Alpes, quatre association de défense des animaux veulent déposer un recours devant le Conseil d'Etat, annoncent-elles mardi 30 juillet. Elles dénoncent une décision "irrationnelle".

Tout juste publié, déjà controversé. Un arrêté pris le 26 juillet relatif aux abattages de loups va être attaqué en justice par quatre associations de défense des animaux, annoncent-elles dans un communiqué. L’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), l'association pour la défense des grands prédateurs Ferus, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), ainsi que la Société nationale de protection de la nature (SNPN) veulent déposer un recours devant le Conseil d'Etat.

Elles jugent le texte, signé des ministres de la transition écologique et de l'agriculture, "politique et en aucun cas rationnel". Cet arrêté officialise des mesures déjà annoncées par le gouvernement, notamment le relèvement du plafond de loups pouvant être abattus. La fourchette est passée de 10-12% à 17-19% de la population en raison de l'accroissement du nombre de canidés en France, qui a été plus rapide que prévu. Il y aurait maintenant 530 adultes en France contre 430 un an plus tôt, un seuil permettant de "résister au risque d'extinction" selon le plan loup.
 


"Une trahison honteuse et scandaleuse", dénoncent les quatre associations plaignantes selon lesquelles "ces dispositions sont connues pour être inefficaces, dangereuses pour la survie du loup en France". Elles demandent aux autorités "de procéder à une évaluation rapide et partagée de l’impact des tirs déjà effectués depuis de nombreuses années sur la prévention des attaques" et réclament la fin des tirs de prélèvement.
 
Depuis le début de l'année, 51 loups auraient déjà été tués dont une partie dans les Alpes, où le canidé est le plus présent. Alors que les attaques de troupeaux se multiplient en Auvergne-Rhône-Alpes, le gouvernement a annoncé que les éleveurs seraient mieux indemnisés. Des nouvelles mesures qui forment, selon les ministères, "une politique équilibrée et globale assurant le maintien des animaux emblématiques de la biodiversité et le soutien des activités économiques impactées". Sans toutefois convaincre les associations qui demandent un meilleur "contrôle de la mise en œuvre des moyens de protection".

 
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