Le spécialiste espagnol de l'ultra-trail a décidé de courir sur un nouveau terrain. En fin de semaine, il s'attaquera au record des vingt-quatre heures de course à pied sur piste. Il lui faudra parcourir plus de 300 kilomètres pour détrôner le tenant du titre, Yiannis Kouros.
L'ultra star de la montagne, l'Espagnol Kilian Jornet, spécialiste des courses d'endurance extrême, a décidé de s'attaquer en fin de semaine au record des vingt-quatre heures de course à pied sur piste, a-t-il annoncé lundi.
Jornet tentera ce record qui subsiste depuis vingt-trois ans sur la piste de 400 mètres de Mandalen en Norvège (où il vit), a priori les 21 et 22 novembre, selon son équipe.
"Ce qui me motive, c'est sortir de ma zone de confort, essayer des choses différentes et voir ce dont je suis capable, qu'il s'agisse de grimper à haute altitude ou, dans le cas présent, de courir sur terrain plat", a souligné Jornet. Auteur de multiples records, il a notamment réalisé une double ascension record de l'Everest en vingt-six heures en mai 2017 sans assistance et sans oxygène.
This year I came down from the mountains to try my endurance on flat ground, running for a full day on a track. It will be fun/painful to see how far I can run in 24h.
— kilian jornet (@kilianj) November 16, 2020
We’ll announce exact dates of the attempt the next few days! #KilianPhantasm24h
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Motivé par son désir "d'apprentissage en faisant des choses différentes", le trailer a participé pour la première fois de sa carrière, le 17 octobre en Norvège, à un 10 km sur route qu'il a bouclé en 29 min 59 sec. Le coureur de 32 ans est arrivé en 18e position de cette course, l'Hytteplanmila, remportée par le Norvégien Zerei Kbrom Mezngi en 28 min 20.
En fin de semaine, le triple vainqueur de l'Ultra-Trail du Mont Blanc (UTMB) ira chasser les 303,506 kilomètres parcourus en vingt-quatre heures en 1997 par Yiannis Kouros. Le défi se fera à huis clos en raison de la crise sanitaire mais avec d'autres coureurs d'ultra trail norvégiens.
Le K2 en ligne de mire
Jornet n'avait encore jamais participé à une épreuve sur plat et s'était amusé ces derniers mois à s'entraîner en faisant "des séances de vitesses dans les stades ou sur du plat", assurant qu'il n'entendait pas le "faire pendant longtemps". "C'est bien de se connaître, de voir ce qu'il se passe en fonction du type d'entraînement. J'ai appris des choses sur piste qui peuvent me servir en haute altitude. L'autre jour, j'ai fait un test de nutrition pour courir sur piste et ça m'a donné des idées sur comment je peux m'alimenter quand je fais une ascension", a-t-il poursuivi.?”What the f***k I’m doing running in a track when conditions look good in the mountains ?”
— kilian jornet (@kilianj) November 17, 2020
Well, I like sports as a way to have a better knowledge of ourselves and try to explore our capacities in different efforts? pic.twitter.com/6i4YjmEx8c
Jornet a en tête "des projets en Himalaya, dans les Alpes, en Scandinavie". "J'ai des projets de ski de pentes raides, j'attends de bonnes conditions pour les faire. Il y a des projets de sommets, des choses plutôt de vitesse. Tout est vraiment dans le cadre de la montagne et avec le ski que j'aime faire", a confié l'Espagnol, qui pourrait notamment s'attaquer au sommet du K2.
"Je ne suis jamais allé au Pakistan, j'ai envie, j'espère dans les années à venir. La meilleure saison, c'est l'été et j'avais toujours des courses l'été donc là j'espère. Je vais faire de moins en moins de compétitions pour pouvoir faire plus de projets en montagne, des projets qui durent deux, trois ans", a-t-il conclu.
