Environ 150 agriculteurs de la FNSEA ont tenté mardi à Valence de sensibiliser les automobilistes sur les conséquences de la fin programmée de l'exonération des cotisations sociales pour les travailleurs saisonniers, déposant symboliquement un mini-verger sur un rond-point.
A l'appel du principal syndical agricole français, l'antenne départementale de la Drôme a décidé d'une "action de communication pour montrer au gouvernement les enjeux majeurs sur le dispositif TO/DE" (travailleur occasionnel/demandeur d'emploi), qui prévoit l'exonération d'une grosse partie des charges patronales, explique Grégory Chardon, président de la FDSEA 26.
"Nous essayons de faire pression pour sauver l'agriculture auvergnate-rhônalpine, mais aussi française. On demande depuis plusieurs mois de mettre en place des mesures
pour la rentabilité", a renchéri Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Un dispositif à conserver
L'opération, qui a débuté à 13h30, s'est terminée vers 16h00. Une centaine de pêchers avaient été coupés le matin à Mercurol (Drôme), transportés sur place et déposés au milieu d'un rond-point afin de symboliser les risques de délocalisation dans cette région arboricole.
"Privilégions l'emploi et l'activité économique locale. L'exonération des TO/DE permet cela", a souligné Jérôme Volle, viticulteur en Ardèche. "Tant que nous n'aurons pas de prix, nous nous battrons sur les exonérations de charges", a ajouté Claire Merland, présidente de la commission emploi à la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
La FNSEA a déjà alerté plusieurs fois sur la fin programmée de l'exonération des charges sociales sur les travailleurs saisonniers (dispositif TO/DE) qui va gréver selon elle la compétitivité du secteur des fruits et légumes et de la vigne.