Les conseils d'administration des universités Joseph Fourier, Pierre Mendès-France et Stendhal étaient appelés à se prononcer sur le projet de décret ministériel portant création d'une seule université grenobloise au 1er janvier 2016. Le vote est positif.
Dans un communiqué commun aux trois universités, Patrick Lévy, président de l'Université Joseph Fourier estime "par ce vote, le site universitaire grenoblois s'engage vers une restructuration forte pour favoriser l'innovation et le rayonnement international de l'enseignement supérieur et de la recherche de l'Université Grenoble Alpes".
Sébastien Bernard, président de l'Université Pierre Mendès-France, "les divers mécanismes prévus pour garantir l'équilibre disciplinaire du futur établissement, notamment dans la composition des instances, ont joué un rôle fondamental pour emporter l'adhésion".
Lise Dumasy, présidente de l'Université Stendhal, "les votes de nos conseils d'administration vont nous permettre d'entrer activement dans la phase de mise en oeuvre de la fusion. Nous souhaitons y associer le plus possible la communauté universitaire et l'ensemble de nos partenaires, afin de construire une grande université pluridisciplinaire, seule à même d'assurer le décloisonnement des savoirs indispensable dans le monde d'aujourd’hui et de demain".
Les résultats des votes
- À l'Université Joseph Fourier, les administrateurs se sont prononcés à 18 voix pour, 5 abstentions et 1 contre.
- Le Conseil d’administration de l'Université Pierre Mendès-France a voté à 21 voix pour, 5 contre et 2 bulletins blancs.
- L'Université Stendhal enfin comptabilise 18 voix pour et 2 abstentions.
Il était une fois la fac à Grenoble
1339: création d'une université à Grenoble regroupant quatre sections, médecine, arts libéraux (sciences et lettres), droit canon et droit civique.Du XIVe au XIXe siècle, l'université subit une histoire à éclipses. Fermée en 1367, puis rouverte à de nombreuses reprises, elle disparaît à nouveau en 1793 lors de la Révolution.
1806: création de l'Ecole de Droit de Grenoble qui deviendra plus tard la Faculté de Droit.
1808: l'Empereur Napoléon crée l'université Impériale.
1811: installation de la faculté des sciences par Joseph Fourier, mathématicien et préfet de l'Isère.
1841: création de l'Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie.
1879: inauguration du Palais de l'Université de Grenoble (Place de Verdun) qui regroupe alors 340 étudiants. Grenoble devient le siège d'une académie regroupant
les facultés de Droit, Lettres et Sciences.
1896: fondation du Comité de patronage des étudiants étrangers rattaché à la Faculté des Lettres, qui deviendra le Centre universitaire d'études françaises (CUEF) de Grenoble (intégration du CPEE à l'Université Stendhal en 2012).
1904: mise en place de l'Institut de phonétique, devenu par la suite Institut de la communication parlée puis intégré à GIPSA-Lab.
1912: création de l'institut d'études commerciales.
A partir des années 50, installation de grands organismes de recherche à Grenoble (CEA – CNRS).
1961: pose de la première pierre du bâtiment de Mathématiques Appliquées, marquant la naissance du domaine universitaire de Saint Martin-d'Hères - Gières.
1962: création de la faculté mixte de médecine et de pharmacie de Grenoble.
1971: création de trois universités disciplinaires qui regroupent les anciennes facultés: l'université scientifique et médicale, Grenoble 1; l'université des sciences humaines et sociales, Grenoble 2; l'université des langues et des lettres, Grenoble 3 et création de l’Institut Polytechnique de Grenoble.
1989: ouverture du Centre de Valence de l'Université Stendhal.
1990: création de l'antenne de l'UJF à Valence avec l'ouverture du DEUG Sciences structures et matière.
1996: inauguration de l'Institut de la communication et des médias de l'Université Stendhal.
2016: fusion des 3 universités grenobloises, -Université Joseph Fourier, Université Pierre-Mendès-France, Université Stendhal-, 40.000 étudiants/5.500
personnels.