La commission nationale d'investiture (CNI) de l'UMP se réunit ce jeudi 5 février pour "commencer à travailler" sur l'investiture des têtes de listes dans les régions. Laurent Wauquiez a toutes ses chances en Rhône-Alpes-Auvergne.
L'UMP va investir quatre têtes de liste pour les élections régionales, notamment Valérie Pécresse en Ile-de-France et Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, samedi 7 février lors de son conseil national. En attendant, une réunion préparatoire est prévue ce jeudi. "Nicolas Sarkozy n'y participera pas car il ne veut pas un choix dicté de Paris. La commission procédera à l'audition des élus" des régions concernées, a précisé une source à l'UMP.
La décision d'investiture est particulièrement attendue en Rhône-Alpes-Auvergne, où le député-maire du Puy-en-Velay Laurent Wauquiez, par ailleurs secrétaire général du parti, ferraille avec l'ancien commissaire européen, le Savoyard Michel Barnier, -qui en a appelé à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy-, pour conduire la liste.
Mercredi, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a affirmé, sur France Info, que si Laurent Wauquiez était investi, le parti centriste ferait liste à part, en raison de la "droitisation extrême de ce dernier". "Ce n'est pas un élu de Seine-Saint-Denis qui décide de ce qu'on fait en Rhône-Alpes-Auvergne", a-t-on rétorqué dans l'entourage de M. Wauquiez, pour qui le rapport de forces sur le terrain est "sans appel" entre les deux candidats.
Je ne comprends pas les raisons de ce passage en force"
M. Wauquiez a le soutien de la quasi-totalité des parlementaires UMP des deux régions et de nombreux maires nouvellement élus en 2014. M. Barnier affiche, lui, une centaine de soutiens d'élus locaux, mais d'une poignée seulement de parlementaires. Au sein de l'UDI dont le camp Barnier revendique le soutien, deux sénateurs en Haute-Loire soutiennent M. Wauquiez et plusieurs parlementaires de Rhône-Alpes n'ont pas pris parti.
"Je ne comprends pas les raisons de ce passage en force. Le bon sens voudrait que mon parti prenne davantage de temps pour ne pas commettre d'erreur", a déclaré mercredi Michel Barnier au sujet de la réunion de la CNI.