Un décret publié dimanche au journal officiel simplifie l'accès aux archives du régime de Vichy et de l'épuration. Cette mesure devrait faciliter le travail des historiens mais aussi l'accès des citoyens aux documents qui pourraient éclairer cette période sombre.
Le fonctionnement de l'Etat français parfois aussi appelé "régime de Vichy", l'antisémitisme d'Etat, la collaboration avec l'occupant allemand, le système répressif : tout cela est aujourd'hui bien connu des historiens.
Mais de nouveaux horizons de recherche vont peut-être s'ouvrir sur le sujet depuis qu'un décret publié dimanche au journal officiel simplifie l'accès aux archives du régime de Vichy et de l'épuration.
Des documents longtemps restés sensibles
Cela concerne principalement des documents issus des ministères de la justice et de l'intérieur. Cette mesure devrait permettre de mieux appréhender l'après-guerre, le gouvernement provisoire et l'épuration.Pour Mathias Bernard, professeur d'Histoire contemporaine et président de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, "on peut espérer que cette mesure permette d'ouvrir vraiment un champ de recherche et d'ouvrir l'accès à des documents qui étaient considérés comme sensibles. Parce qu'on sait bien que pendant cette période, l'épuration n'a pas été totale, qu'elle a pu épargner un certain nombre de hauts responsables et que cela pouvait remettre en cause un certain nombre de parcours politiques…"
Le décret publié dimanche va permettre un accès plus facile à ces archives, et pas seulement pour les chercheurs. "Depuis la révolution française, les archives de l'administration et de l'Etat sont un bien national et elles sont en théorie ouvertes à tous les citoyens. Chacun peut consulter des documents aux archives départementales et aux archives nationales. Les destinataires de l'arrêté qui a été pris ce 24 décembre, ce sont bien les citoyens dans leur ensemble et pas seulement la communauté des historiens."
Un décret publié dimanche au journal officiel simplifie l'accès aux archives du régime de Vichy et de l'épuration. Cela concerne principalement des documents issus des ministères de la justice et de l'intérieur. Cette mesure devrait faciliter le travail des historiens mais aussi l'accès des citoyens aux archives de ces années sombres.
Intervenant :
Mathias Bernard (Professeur d'Histoire contemporaine et
Président de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand)
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