Ce lundi 13 juin, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, s’est rendu au hameau de forestage de Magland.
François Hollande l’avait annoncé au début de son mandat, il est important selon le président de la République de commémorer le travail des Harkis. Raison pour laquelle, le 25 septembre 2014, son Premier Ministre, Manuel Valls, avait présenté un plan d’action, dit "plan harki", en faveur des anciens membres des forces supplétives et de leurs proches.
Commémorer les lieux de vie et de travail des harkis en posant des plaques dans les hameaux de forestage figurait dans le projet présenté. Dans les années soixante, environs 70 de ces hameaux avaient été construits. Après leur rapatriement les harkis les intégraient et y étaient employés.
Ce lundi, au hameau de forestage de Magland, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire leur a rendu hommage. "Ici, l'intégration a semble-t-il été plus facile qu'ailleurs. Dans certains secteurs l'intégration des harkis a été très difficile, et s'est parfois déroulée dans des conditions indécentes", explique Jean-Marc Todeschini."Ici, l'intégration a semble-t-il été plus facile qu'ailleurs."
S'adapter encore et toujours
25 familles étaient arrivées à Magland en 1962. Employés par l'ONF, ils ont eu beaucoup de difficultés à s'intégrer. "On est arrivés du Bled et il fallait que l'on s'adapte à tout ! Notamment au matériel que l'on nous donnait", confie Lamri Djebabla, président des frères d'armes.En raison des techniques héritées de leur vie en Algérie, les harkis été embauchés avant tout pour effectuer des travaux d’entretien, de boisement, de remise en état des sentiers et de gîtes abandonnés, de défense contre les incendies. Ils ont ainsi déboisé et remis en état des centaines d'hameaux et des kilomètres de chemins allant de la Haute-Savoie jusqu'à Bordeaux.
Reportage Jérôme Ducrot et Christian Mathieu