L’Auvergne est une terre de châteaux, datant de toutes les époques, en ruines ou restaurés. Dans l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cantal ou la Haute-Loire, voici 5 idées de châteaux à découvrir pendant vos vacances cet été.
L’été, la saison idéale en Auvergne pour découvrir le patrimoine et profiter de la fraîcheur des vieilles pierres. Dans l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme, voici 5 idées de châteaux à découvrir ou redécouvrir.
En Haute-Loire, le château de la Rochelambert sur les traces de George Sand
Véritable château de contes de fée sur les restes d'un ancien volcan, ce qui était autrefois un château médiéval muni de tours et d’un pont-levis a été construit au XIe siècle puis entièrement rénové à la renaissance. Son premier propriétaire connu est le chevalier Pierre de la Rochelambert. Il est bâti en une roche volcanique aux reflets rosés. A flanc de falaise, il est accessible par un escalier et semble émerger de la roche. Hélène de Lestrange épouse de François, marquis de La Rochelambert, fit reconstruire le château partiellement détruit au XVIe siècle. De cette époque datent notamment la porte surmontée des armes de la famille "d'Argent au chevron d'azur, au chef de gueules" et le grand escalier. Dans les archives du château a été retrouvé le récit de l’attaque qui a partiellement détruit la bâtisse sous sa forme médiévale : « En août 1562 le Sieur de Blacons, lieutenant du baron des Adrets, l'un des chefs redoutés du parti protestant en Dauphiné tenta de prendre le château. Les jours précédents, Blacons, à la tête d'une armée de 800 hommes, s'empara de la Chaise-Dieu et de Saint-Paulien. »
Une autre légende, plus récente cette fois, alimente le mythe du château : « La légende veut que George Sand y séjourna en 1859 lors de son second voyage en Auvergne et en Velay. Certains avancent qu’elle vint même accompagnée de son amant Frédéric Chopin. En fait, l’auteur de "La Mare au diable" vint bien à La Rochelambert le 14 juin 1859, mais n’y resta que l’après-midi », peut-on lire sur le site internet du château. Un court séjour qui a certainement marqué l’auteure puisqu’elle choisit le château comme décor de son roman « Jean de la Roche » le mois suivant. Elle y écrit : « Le petit manoir est, quant à l’extérieur, un vrai bijou d’architecture, assez large, mais si peu profond, que la distribution en est fort incommode. Tout bâti en laves fauves du pays, il ne ressemble pas mal, vu de l’autre côté du ravin, à un ouvrage découpé en liège, surtout à cause de son peu d’épaisseur, qui le rend invraisemblable … A droite et à gauche, le rocher vient le saisir de si près qu’il n’y a, faute d’espace aplani, ni cour, ni jardin, ni dépendances adjacentes … ». La façade et le grand escalier ont servi de décors, reconstruits dans les studios d’Epinay, pour le film de 1946 « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau.
Horaires :
- Du 1 novembre au 30 avril: 14 heures, 15 heures et 16 heures.
- Du 1 mai au 31 octobre : 14 heures, 15 heures, 16 heures et 17 heures.
- Fermé le lundi hors vacances scolaire.
- Possibilité de visite le matin.
Tarif :
- Adultes : 7 €.
- Enfants de 5 à 12 ans : 5 €.
- Enfants de moins de 5 ans : Gratuit.
- Tarifs de groupe (12 personnes mini) : 6 €
Dans l’Allier, le château aux deux visages
Le château d’Avrilly a deux façades aussi différentes que les deux faces d’une pièce de monnaie. Guillot Constant, trésorier général du Bourbonnais reçoit en 1436 du Duc de Bourbon Charles 1er l’autorisation « d’édifier un château, maison forte et basse-cour entourée de fossés ». « La façade est date de cette époque, fortifiée à chaque angle par une échauguette, au milieu par un donjon coiffé d’un comble assez élevé et garni de machicoulis à linteaux, reposant sur trois assises en quart de rond. Chacun des linteaux est orné de l’arc en accolade, caractéristique du XVème. La tour Nord date également du XVème, possède deux contreforts entre lesquels se logeait un pont-levis. Chaque contrefort est surmonté d’un clocheton et d’une niche destinée à recevoir une statue. Au-dessous, un écusson laisse deviner des vestiges d’armoiries. Le rez-de-chaussée de cette tour est voûté d’ogives : on accédait jadis aux étages supérieurs par un escalier à vis », décrit le site internet du château.
Il possédait alors une façade ouest semblable à celle de l’est, mais celle-ci fut détruite au XIXème siècle. En 1873, Avrilly est vendu au Comte de Tournon, le fils de Camille de Tournon, préfet de Rome sous Napoléon, et père de la Comtesse Jean de Chabannes. Depuis cette date, Avrilly est resté dans la même famille et il appartient toujours aujourd’hui à la famille de Chabannes la Palice, actuels descendants. Des travaux considérables sont entrepris au XIXème et au XXème siècle : « En 50 ans, le château est doublé en profondeur : La zone marécageuse sur laquelle il est situé est transformée en une succession de sept bassins et étangs sur quatre niveaux différents. La route de Trévol est détournée pour permettre la réalisation de son parc de 100 hectares, clos de 5 kilomètres de murs et 3 kilomètres de grille. Un belvédère de 23 mètre de haut, des pavillons aux deux entrées et d’immenses communs sont construits successivement. » A noter que le lieu a accueilli en 2019 le festival Château Perché. L’ « île aux oiseaux » attenante au château est également disponible pour des visites. On y trouve des aigrettes, hérons, canards, cygnes et oies sauvages.
Horaires :
Visites du 1er juillet au 31 août tous les jours sauf le lundi. Visites guidées de 14 heures à 17 heures. Visites de groupe sur rendez-vous toute l’année. Visites libres et payantes possibles de 11 heures à 14 heures sur demande uniquement.
Tarif : 5 €
Tarif réduit pour groupes et moins de 13 ans et pour les journées du patrimoine : 3 €
Téléphone : 06 77 50 43 63
Dans l’Allier, découvrez la résidence de Jacques II de Chabannes
En haut d’une colline, dans le pays de Lapalisse, le château de la Palice domine la Besbre. Datant du XVème siècle, il est particulièrement célèbre pour son mélange de styles architecturaux. Selon le site internet, il abrite un plafond hors du commun. « Le plafond du salon doré, du XVIème, de style renaissance, est considéré comme unique en Europe. Il est composé de losanges de bois parfaitement symétriques, peints et dorés à la feuille. Ce salon présente également des tapisseries du XVIème. » Une collection de drapeaux des nations est également visible au sein du château.
La chapelle où repose Jacques II de Chabannes, le célèbre Maréchal de France, est attenante au château. « En pénétrant à Lapalisse par la route Nationale 7, le château qui se dresse en face, surplombant ainsi la ville, impressionne. Faits historiques, souvenirs de famille et anecdotes se mêlent pour livrer un témoignage sur les 30 générations à s’être succédées au château depuis 1430. Ce très bel ensemble des XIIème et XVIème siècles présente un logis principal Renaissance italienne de briques polychromes renfermant des plafonds à caissons de toute beauté, magnifiquement conservés », précise le site internet du château. Des jeux de pistes sont organisés pour faire découvrir l’histoire de Jacques II de Chabannes aux enfants.
Horaires : Visites guidées du château du mercredi au lundi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures du 1er avril au 1er novembre.
Visite libre du parc du mercredi au lundi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures du 1er avril au 1er novembre.
Tarif : 7 € pour les adultes
Téléphone : 04 70 99 37 58
Dans le Cantal, visitez les ruines médiévales du château d’Alleuze
Situé sur la commune éponyme dans le Cantal, le château d'Alleuze est un ancien château fort dont l'origine remonte au XIIè siècle. Il a fait l’objet de plusieurs remaniements et restaurations, mais il est désormais maintenu à l’état de ruines. Les vestiges du château sont officiellement considérées comme monuments historiques par arrêté du 9 mars 1927. Le château d'Alleuze est situé sur une colline, dominant la rivière d'Alleuze. Concernant l’histoire du château, l’office du tourisme de Saint-Flour indique sur son site internet : « Il fut pendant la guerre de Cent Ans le repaire d'un seigneur brigand qui monnaya chèrement son départ. L’accès en était difficile, et l’on assure que des souterrains communiquaient au ruisseau du vallon, permettant ainsi de mener les chevaux à l’abreuvage pendant le siège. Cette forteresse appartenait à l’Évêque de Clermont et lui servit notamment de grenier à dîme. Investie en 1383 par les bandes du Routier Bernard de Garlan, dit "le méchant bossu", elle fut démolie par les Sanflorains. Elle fut notamment la propriété du connétable d'Auvergne, Archambault de Bourbon. Notons qu'en ces temps-là, la Haute-Auvergne ne constituait pas encore un évêché autonome et relevait de l'évêché de Clermont. En contrebas du château, à quelques dizaines de mètres à peine, vous pourrez admirer la très belle chapelle médiévale avec son chemin de croix. »
Tous les deux ans, la chapelle s’illumine à l’occasion d’un spectacle avec son et lumières et feux d'artifices. Le château apparaît dans un des plans de « La Grande Vadrouille », lors de la poursuite du camion de Louis de Funès par des motards allemands. Une partie du film « Un homme de trop » de Costa-Gavras, qui se passe dans un maquis, a été tournée sur le site du château. Il est également le théâtre du film l’Extraterrestre de Didier Bourdon.
Les visites sont libres et gratuites.
Horaires mise en lumière du site :
- Du 1er juillet au 31 août : tous les jours, de la tombée de la nuit jusqu'à 1 heure du matin.
- Du 1er septembre au 30 juin : vendredi, samedi et dimanche de la tombée de la nuit jusqu'à 23 heures.
- Vacances de Noël, de Pâques et jours fériés : tous les jours, de la tombée de la nuit jusqu'à 23 heures.
- Illumination en continu la nuit de Noël et les nuits des 14 juillet et 15 août.
Dans le Puy-de-Dôme, la vie de château reconstituée à Murol
A Murol, dans le Puy-de-Dôme, le seigneur Guillaume II vous accueille dans son humble demeure. Entièrement aménagé pour rendre compte de la vie quotidienne du XVème siècle, le château de Murol est une véritable immersion dans la vie de châtelain. Sur le site internet du château, on peut lire : « Culminant à 1050 mètres, la forteresse de Murol dotée d’une double enceinte concentrique possède une incontestable valeur défensive. Fondé au XIIe siècle, ce château a eu pour vocation première le commandement de trois routes régionales importantes. Située au cœur d’une région fertile, prospère et fortement peuplée, au carrefour de voies essentielles, la seigneurie de Murol possède donc un riche territoire agropastoral. Aux XIIIe et XIVe siècles, les seigneurs de Murol jouissent d’une importante situation en Auvergne mais ils n’échappent pas à la crise qui secoue la France : la guerre de Cent Ans et les épidémies. Le château de Murol n’a jamais été pris par les Anglais, mais les raids de routiers et les ravages de la peste provoquent l’abandon de nombreux villages. C’est dans ce contexte que le château reprend de plus belle son rôle de protecteur de la population. Des travaux furent accomplis pour son renforcement dans les années 1390 par Guillaume II de Murol. Entre le XVe et le début du XVIIe siècle, la forteresse, propriété de la famille d’Estaing, continue à s’adapter aux différentes évolutions militaires. Épargné par la politique de désarmement de Richelieu puis par la Révolution française,. En 1889, le château est classé Monument Historique. L’année suivante, son dernier propriétaire, Henri-Guillaume de Chabrol, le donne au département du Puy-de-Dôme qui le cède à son tour à la commune de Murol en 1953, toujours propriétaire. »
Le château a été récemment le théâtre du film très attendu "Kaamelott", réalisé par Alexandre Astier. Construit sur une bute, il offre une vue imprenable sur les alentours et sur le bourg en contrebas. Le château se visite toute l’année, tous les jours, mais les horaires varient en fonction de la saison.
Horaires :
- Février, mars et d’octobre à mi-novembre: 10 heures – 18 heures
- Avril, mai, juin et septembre : 10 heures – 18h30
- Juillet et août : 10 heures – 20 heures
- De mi-novembre à fin janvier : 14 heures – 17 heures (sauf vacances de Noël : 10 heures - 17 heures)
Tarifs:
- Adultes : 9,60 €
- Enfants (de 10 à 17 ans) : 4,80 €
- Enfants de moins de 10 ans : gratuit