C'est un peu curieux. Les vacances restent toujours tabou dans le monde agricole. Peur de confier ses bêtes à un autre, peur aussi d'être jugé quand l'agriculture est une foi plus qu'un métier. Pourtant, le service de remplacement permet à certains de souffler un peu. Et ce n'est pas un vain mot!
Reportage. Dans leur ferme iséroise, Béatrice et Francis préparent les valises. Un événement pour le couple qui ne part que de deux fois par an. "On va se changer les idées", lance l'agriculteur qui va visiter sa fille à Clermont-Ferrand. "Pas de vaches pendant 3-4 jours, c'est super!"Pour s'occuper des bêtes, ces producteurs de lait ont fait appel à Jean-Philippe, un agent de remplacement qui connaît déjà bien le troupeau. Derniers conseils. Il faut surveiller Anémone qui vient de vêler et qui supporte mal la chaleur.
En Isère, le service de remplacement compte 488 adhérents qui peuvent compter sur 26 professionnels. La journée de travail est facturée environ 120 euros.
Pour Jean-Philippe, qui ne souhaitait pas avoir sa propre exploitation, c'est aussi la formule idéale. Il fait le métier qu'il aime tout en gardant sa liberté. "J'y trouve mon bonheur, ils y trouvent leur bonheur, c'est l'essentiel!", témoigne le remplacement avant de se mettre à la traite. Il lui faudra se rappeler des habitudes de chacune des vaches pour éviter le coup de sabot.
Reportage Aurélie Massait et Yves-Marie Glo
durée de la vidéo : 00h03mn06s
Intervenants : Francis Vial, éleveur - Earl de Plambois; Jean-Philippe Mollard, agent de remplacement agricole
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