Le Premier ministre vient participer à la Fête de la Rose dans la commune gérée par la première secrétaire fédérale et députée de la 4e circonscription de la Drôme. C'est sa première visite dans un département depuis l'université de La Rochelle.
Le premier ministre a annoncé qu'il allait rencontrer les socialistes drômois ce dimanche à l'occasion de la Fête de la Rose, à Bourg-de-Péage. Attendu en milieu de matinée, il est resté jusqu’en début d’après-midi dans le département.
Le premier Ministre a pris la parole à 11 h au parc Mossant devant les militants pour un discours marqué par l’actualité nationale, notamment par les frappes aériennes en Syrie.
Dans son discours, il a réitéré sa volonté "de se confronter au réel, d'agir plutôt que de céder à la
facilité des postures, au mirage du grand soir et finalement à la faiblesse du renoncement".
Manuel Valls a par le passé souvent assumé ses choix du "réformisme" et de la "social-démocratie". Mais ses positions étaient souvent qualifiées de "social-libérales" par ses critiques, ce qui avait le don de le hérisser. "Il m'apparaît important de nommer notre action. Et j'ai tenu à le faire d'abord
ici, sur le terrain, auprès de vous militants (...). Notre action s'inscrit pleinement
dans son époque: elle est social-réformiste", a lancé M. Valls à ses auditeurs, rassemblés au parc Mossant.
Manuel Valls a estimé que le "choix courageux" fait par le Premier ministre grec Alexis Tsipras de rester dans la zone euro au prix d'une poursuite de l'austérité était un "enseignement" "pour toutes les gauches en Europe".
"Dans un monde qui change plus vite que jamais, dans une France qui doit embrasserdes défis inédits, nous devons savoir constamment réinventer les solutions pour répondre aux exigences du moment", a fait valoir le Premier ministre.
Pour Manuel Valls, le social-réformisme permet de faire face aux dérives de la mondialisation qui "percute" la République de plein fouet".
L'action revendiquée par M. Valls cherche à s'attaquer aux inégalités "avant qu'elles ne se forment, plutôt qu'en les corrigeant après coup, et donc forcément à la marge", a-t-il fait valoir.
Le Premier ministre a opposé son action au conservatisme, qu'il soit
de droite ou de gauche. Une partie de la gauche, a-t-il noté, préfère se réfugier "dans un attentisme
aussi confortable que mortel". Certains syndicats, "par principe, refusent d'avancer",notamment sur le statut des fonctionnaires. Enfin, "une partie des élites" du pays contribue à "enfermer, empêcher, entraver".
Pour lui, "assurer le social-réformisme, c'est d'abord continuer de tout fairepour la croissance, et donc de tout faire pour l'emploi". Et cela implique de "persévérer sans dévier du cap fixé: baisse du coût du travail et soutien à la compétitivité de nos entreprises".
"En d'autres termes: le pacte de responsabilité et de solidarité ! Tout le Pacte ! Le Pacte jusqu'au bout !", a-t-il lancé en demandant plus "d'audace" au patronat.
A ce titre, Manuel. Valls a notamment enjoint au patronat "de prendre ses responsabilités" pour permettre à la négociation sur les retraites complémentaires d'aboutir, d'autant que la CFDT "a fait des propositions courageuses d'économies".