Depuis le 1er décembre, une partie des salariés de l'usine Gerflor de Saint-Paul-Trois-Châteaux sont en grève. Ils réclament une augmentation générale des salaires de 1,5 %. Surtout, ils dénoncent des méthodes managériales qu'ils assimilent à du harcèlement.
Depuis jeudi dernier, le site de Gerflor est totalement bloqué. Aucun des cinquante camions qui franchissent quotidiennement l'entrée de l'usine ne passe. Une partie des salariés, proches de la CGT, assurent le piquet de grève. D'autres, tous syndicats confondus, débrayent régulièrement à l'intérieur.
Outre les revalorisations de salaires, les mots "harcèlement", "flicage" sont prononcés par la CGT. Selon certains grévistes, le climat au sein de l'usine se serait dégradé ces dernières années. Les employés dénoncent des méthodes managériales contestables. Et évoquent même des pressions sur les rendements ou des méthodes de traçages permettant de savoir en temps réel ce que fait le salarié.Harcèlement et flicage
De leur côté, la CFDT, la CGC-CFE et la CFTC considèrent que les négocations sur les salaires va dans la bonne direction. Hier, la direction de l'entreprise proposait une hausse des salaires de 1 %, assortie d'une prime pérenne de "non dégradation du matériel" de 137 euros par an. Tous les salariés ne partagent pas ce point de vue.
Les explications de Vanessa Fize et Stéphane Hyvon :
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