Le scientifique isérois Nicolas Plain vient de boucler un périple de huit jours à travers les Alpes, entre Cannes et Salzbourg (Autriche). Un trajet réalisé à pied, en vélo ou dans les airs, sans aucune émission de CO2. Le tout pour sensibiliser au réchauffement de la planète.
Aussi scientifique que parapentiste, Nicolas Plain revient tout juste d'un périple pas commun qui l'a conduit de la Méditerranée à l'Autriche. Une aventure de 1.000 kilomètres entre Cannes et Salzbourg réalisée en huit jours en parapente, à pied et en vélo. Un voyage au cœur des Alpes pour le plaisir, mais aussi pour la science. A bord de son "parapente laboratoire", l'Isérois a embarqué un capteur de pollution pour établir une carte des polluants.
"J'ai survolé la vallée de l'Arve à côté de Chamonix. Elle est très polluée à cause de différents facteurs : les usines, le poêle à bois, les camions qui passent, raconte l'explorateur scientifique. Et quand j'ai passé la frontière suisse derrière Chamonix, je me suis retrouvé à pédaler dans la vallée du Rhône. C'est un univers complètement différent avec beaucoup de vignes, beaucoup d'abricotiers et des personnes qui aspergeaient tous ces arbres de pesticides."
Actif sous sa voile mais aussi sur la Toile, toutes ses études et ses relevés, Nicolas les partage sur Youtube pour que le plus grand nombre puisse en profiter, puisse s'informer sérieusement. Après son périple à travers les montagnes, il a déjà réalisé deux vidéos retraçant son voyage. Des images impressionnantes, des paysages à couper le souffle et quelques jolies batailles contre les orages qui ont ponctué son voyage.
"L'idée, c'est de ramener la science sur les réseaux sociaux, de rapporter des travaux, comprendre les sources et essayer d'analyser, faire des mesures, parler avec des personnes dont c'est le métier... Tout ça de manière très ludique", résume Nicolas Plain.
Cap sur le Festival de Cannes
Durant son périple, le scientifique isérois est allé à la rencontre de ceux qui proposent des solutions contre le réchauffement climatique. Prochain projet : finir de monter et diffuser en public des films qui recensent ces initiatives, petites ou grandes, susceptibles d'apporter des solutions alternatives aux problèmes environnementaux.
"A la fin de chaque projection de nos documentaires, les spectateurs doivent pouvoir se dire : « J'aime bien cette idée, je vais essayer de la mettre en place dans ma vie personnelle ou professionnelle », espère-t-il. Il faut proposer tout un champ de possibles dans lequel on peut piocher en fonction de sa situation."
Dynamique et toujours en mouvement, Nicolas Plain va maintenant s'atteler à la réalisation d'un second film sur ses aventures. "Il faut sauver les Alpes", un documentaire de 52 minutes, sera diffusé au Festival de Cannes en 2020.