L’UNA, qui fédère plus de 850 structures en France dans l'aide et les soins à domicile, tire la sonnette d’alarme. La population vieillit, les besoins augmentent, mais il est difficile de recruter. Elle recherche une trentaine de salariés en Haute-Loire et dans le Cantal.
Vivre et vieillir à son domicile, l’enjeu est de taille dans une société confrontée au vieillissement de la population et à la dépendance. Mais pour l’UNA, l'Union Nationale de l'Aide, des Soins et des Services aux domiciles, qui fédère plus de 850 structures dans l'Hexagone, « la France est au pied du mur ». « Des déserts de l’aide à domicile commencent à compléter les déserts médicaux, alors que les besoins augmentent », assure la fédération dans un communiqué. Selon elle, « les personnes âgées ne sont plus certaines de pouvoir accéder à des services de qualité et bientraitants, partout en France et à un coût supportable ».
Le problème : un financement qui n’est pas « à la hauteur des besoins », une dégradation des conditions de travail et une « très faible attractivité des emplois » avec des « salariés payés au SMIC », des « déplacements non pris en charge » et « 13% de perte de pouvoir d’achat en 10 ans ».
« Ca veut dire qu’on est confronté depuis quelques mois à des difficultés de recrutement (…) Nos revendications, elles sont dans la droite ligne de celles de nos salariés, à savoir une meilleure valorisation du métier, une meilleure prise en charge de leurs indemnités kilométriques et aussi une revalorisation des barèmes de la convention collective », souligne Laurent Servière, directeur UNA Haute-Loire et Cantal.
Dans ces deux départements, l’UNA emploie 900 salariés qui interviennent dans plus de 5000 familles. Elle recherche actuellement une trentaine de salariés en Haute-Loire et dans le Cantal. Selon la fédération, 5.000 postes en France ne seraient pas pourvus. Dénonçant "10 ans d'indigence de l'Etat", elle réclame 1,7 milliard d'euros pour faire face aux besoins des personnes âgées à domicile.