Manuel Valls et Christiane Taubira dressent le bilan des Zones de Sécurité Prioritaires, mises en place pour lutter contre la délinquance ancrée dans les quartiers difficiles. 3 ZSP sont concernées dans les Alpes. Manuel Valls se rendra vendredi 17 mai à Annemasse.
C'est d'abord à Lyon ce lundi 13 mai que le ministre de l'Intérieur et la ministre de la Justice ont choisi de dresser un premier bilan des ZSP.
"Ce n'est pas un coup de bluff, pas une marque", avait souligné Manuel Valls le mois dernier en évoquant ces ZSP, qui sont actuellement au nombre de 64.
Le ministre estime aujourd'hui que "les premiers résultats sont là" et assure même que "les ZSP sont un laboratoire de bonnes pratiques applicables partout", "Notre société fait face à une délinquance en perpétuelle mutation. Elle est plus violente et implique des individus de plus en plus jeunes. Elle se déplace vers de nouveaux territoires jusqu'à présent plus ou moins épargnés. Nous avons donc fait du sur-mesure pour que les ZSP, dans les villes, les zones péri-urbaines ou rurales, répondent aux véritables problématiques de la délinquance: violences, trafics, cambriolages, incivilités", explique M. Valls
A Lyon, le ministre a annoncé le renforcement des effectifs de plusieurs ZSP.
Dans les Alpes, les trois départements devraient être concernés, du moins les trois Zones Prioritaires créées à Chambéry, Annemasse et Grenoble-Echirolles.
Dans l'agglo de Grenoble précisément, trois quartiers (Mistral, Teisseire et La Villeveuve) sont classés.
Dresser un bilan précis et complet du dispositif est encore un peu prématuré et il est difficile d'évaluer les progrès, mais les habitants ont le sentiment diffus que les choses "progressivement sont en train de changer, dans un quartier par endroits un peu plus apaisé" et que "les policiers eux-mêmes ont adopté un comportement un peu différent, de meilleure proximité".
Si les habitants jugent les premiers résultats "encourageants", ils estiment que les moyens accordés restent insuffisants, comme les policiers eux-mêmes qui réclament des renforts. C'est prévu, mais pas avant plusieurs mois le temps de la formation de nouvelles recrues.
Le ministre de l'Intérieur doit se rendre ce vendredi 17 mai en Haute-Savoie. Il doit partager sa journée entre le Pays de Gex et Annemasse, où il devrait faire l'état des lieux de la Zone de sécurité prioritaire, mais aussi de la coopération transfrontalière en matière de sécurité.