Ce n’est pas une surprise! Les intempéries de juillet ont eu un impact très négatif sur la fréquentation touristique… et balayé du même coup l’optimisme des professionnels du secteur. Leur taux de satisfaction est au plus bas dans le Cantal (32%) et la Haute-Loire (35%).
Seuls 44% des professionnels du tourisme de notre région sont satisfaits de la fréquentation de leurs établissements le mois passé (contre 48% en juillet 2013). Soit environ 2 professionnels sur 5 ! Voilà le principal enseignement d’une enquête réalisée par Novamétrie pour le compte du Comité régional de développement touristique d'Auvergne (CRDTA), les 28 et 29 juillet. Le ressenti de 300 professionnels du tourisme et 100 acteurs économiques impactés par la fréquentation touristique (boulangeries, commerces de proximité, services…) a été analysé.Le soleil est un élément fondamental des vacances d'été. Les touristes viennent en Auvergne pour se balader, pour prendre l'air ! (Jean-François Jobert, directeur du CRDTA)
3 mécontents sur 4 estiment que les mauvaises conditions météo sont responsables de la baisse de la fréquentation (alors que le premier motif d’insatisfaction durant l’été 2013 était un "budget serré"). Les prestataires d’activités extérieures et l’hôtellerie de plein air ont enregistré peu de réservations de dernière minute en juillet. A cause des intempéries (la station météo de Clermont-Ferrand a battu son record de pluie de 1997), 30 à 40% des gérants de campings interrogés ont subi des annulations et des départs anticipés. Selon le directeur du CRDTA, Jean-François Jobert, cette météo catastrophique a effrayé les touristes qui "viennent en Auvergne pour se balader, pour prendre l'air"!
Campings désertés, les autres hébergements privilégiés
Ainsi, à mi-parcours de la saison estivale, 4 professionnels de l'hôtellerie de plein air sur 5 sont mécontents. Les chambres d’hôtes de la région, quant à elles, sont passées entre les gouttes (69% de satisfaction). Les acteurs économiques les moins satisfaits sont ceux du Cantal (32% de satisfaction) et de Haute-Loire (35%). Et c’est logique puisque l’offre touristique de ces deux départements repose principalement sur les activités de plein air.Le taux de satisfaction est meilleur dans l’Allier (45%) et le Puy-de-Dôme (50%), où les touristes peuvent plus facilement se mettre à l’abri (Vulcania, Aventure Michelin à Clermont-Ferrand, Musée des costumes de scène à Moulins par exemple). Une petite consolation tout de même dans ce bilan morose : les personnes interrogées apprécient la fidélité de la clientèle française et l’image positive de la région à l’international.
Deux atouts qui ont certainement permis de limiter l’érosion de la clientèle (3 professionnels sur 5 ont constaté une baisse de la fréquentation ce mois de juillet), notamment étrangère qui représente 24% de la fréquentation de juillet. Parmi les étrangers, les Néerlandais sont les plus nombreux à venir en Auvergne, suivis des Belges, des Britanniques, des Allemands et enfin les Suisses. Les Français qui passent leur vacances dans notre région sont en majorité des Franciliens, des Bretons (plus nombreux cet été), des habitants du Nord Pas-de-Calais Picardie, des Rhônalpins et des Auvergnats bien sûr !
Commentaire : Laurent Pelletier. Montage : Alexis Cretin. Images d'archives
Vers une embellie en août ?
C’est un phénomène national : les départs en vacances d'été ont de plus en plus tendance à se contracter entre la dernière quinzaine de juillet et la première quinzaine d’août. Cela se vérifie en Auvergne... Pour un tiers des professionnels interrogés, la saison estivale n’a pas commencé avant le week-end du 14 juillet. Et pour 1 professionnel sur 5, elle n’a pas encore démarré ! Autre point négatif : 30% des acteurs économiques hors tourisme (essentiellement des commerçants) estiment que le panier moyen des touristes a diminué en juillet.Refroidis par le mauvais temps du mois écoulé, les professionnels du tourisme auvergnat ne sont guère optimistes pour le mois d’août. Près de la moitié d’entre eux attend un chiffre d’affaires inférieur à celui du mois d’août 2013. Et l'inquiétude est plus grande encore chez les hôteliers et les prestataires de loisirs : 60 % estiment qu’ils gagneront moins d’argent que l’été dernier à la même période. Les plus optimistes sont évidemment ceux qui ont le moins pâti des conditions météo de juillet.
Et tous les espoirs sont encore permis dans la mesure où le mois d’août pèse habituellement deux fois plus lourd (30% des nuitées annuelles) que le mois de juillet (15%) en terme de fréquentation dans les établissements marchands. Autre élément positif avancé par le Comité régional de développement touristique : le mauvais bilan du mois de juillet devrait être compensé par les bons résultats de l'hiver et du printemps 2014.