Le Partit Occitan reproche à la réforme des collèges d'avoir "complètement oublié" l'enseignement des langues régionales et de l'occitan en particulier. Au ministère de l'Education, on rétorque au contraire que la réforme du collège "impacte positivement les langues régionales".
Le Partit occitan formé à Toulouse en 1987 vise la reconnaissance et l'autonomie de l'Occitanie. Il dit avoir des élus dans différents conseils régionaux et quelques mairies. Dans un communiqué publié mercredi à Toulouse, ce petit parti autonomiste et écologiste de gauche demande aux parlementaires "d'intervenir pour donner un véritable statut à l'enseignement des langues régionales". "Le système éducatif français est hérité du modèle napoléonien qui visait à dégager une élite privilégiée, plutôt qu'à faire progresser l'ensemble des enfants. En voulant s'attaquer à ce problème, la réforme du collège (...) va dans le bon sens", commence par écrire le Partit occitan. Mais pour lui, "il y a un hic : l'enseignement des langues régionales a été complètement oublié".
Que vont devenir les heures d'enseignements optionnels? Qu'adviendra-t-il des sections bilingues occitan? (Hugues Jourde, membre du Partit occitan)
Au ministère de l'Education nationale, une collaboratrice de Najat Vallaud-Belkacem assure que "les enseignements bilingues continueront d'exister et que la réforme impacte positivement les langues régionales avec l'introduction dès la 5e de la deuxième langue vivante". Quant à l'option langue vivante régionale, on rappelle de même source que jusqu'ici elle commence en 4e et que la réforme "va créer des enseignements pratiques interdisciplinaires dès la 5e parmi lesquels figurera notamment le thème langue et culture régionale et étrangère".