Passionné du ballon rond, amoureux de la musique et de la langue française : nous avons suivi l'entraîneur du Grenoble foot 38, Philippe Hinschberger.
Toujours à l'écoute sans jamais manquer de convictions, ouvert d'esprit tout en ayant une ligne directrice, voilà 27 ans que Philippe Hinschberger coache des équipes de Ligue 2. Hier au Stade lavallois ou au Havre AC, aujourd'hui au GF38. "On ne peut pas faire ce métier longtemps si on n'a pas la passion, l'excitation, cette volonté de faire jouer ses équipes, de trouver des choses à l'entraînement qui vont nous faire avancer", estime le technicien grenoblois.
Deux décennies après ses débuts en tant qu'entraîneur, Philippe Hinschberger parle toujours avec cette même passion du ballon rond. Un poste qui vient compléter les 15 ans de carrière de footballeur qu'il a laissés derrière lui en ayant toujours porté un seul maillot, celui du FC Metz, presque 500 fois. Joueur puis entraîneur, le premier a nourri le second
"Le fait d'avoir été pro m'a donné la possibilité de côtoyer des coaches, ajoute-t-il. Au début de ma carrière, je me suis inspiré de ça dans la manière de guider ses troupes, l'organisation..." Et Philippe Hinschberger est tout sauf un loup solitaire. Pour lui, le coaching est une histoire d'équipe, un travail en commun qu'il bâti avec son adjoint.
"Dans notre fonctionnement, j'interviens beaucoup dans les séances d'entraînement. Ca permet à Philippe de prendre un peu de recul, d'observer les joueurs, de prendre la température du groupe et ça facilite ses choix dans la composition de l'équipe", explique l'entraîneur-adjoint GF38 Francis de Percin.
La guitare à ses "heures perdues"
Mordu de football depuis son plus jeune âge, le coach grenoblois a une autre passion qui dure depuis des années. Un passe-temps dans lequel il croque à pleine dents au moins une fois par jour, où il s'agit également de jouer, mais pas avec les pieds.
"A mes heures perdues, je fais un petit peu de guitare pour décompresser. Je joue plutôt du répertoire français, beaucoup de Francis Cabrel parce que c'est quelqu'un que je connais, que j'apprécie. J'aime la langue française, j'aime parler français, donc j'apprécie aussi tous ceux qui font de belles chansons", reprend Philippe Hinschberger, fredonnant les paroles de "Petite Marie".
Accordeur de talents dans le vestiaire, l'entraîneur grenoblois compose des équipes en espérant que ses solistes joueront la meilleure des partitions en respectant le rythme et les conseils donnés par le chef d'orchestre tout au long de la semaine. "Quand je gratte mes cordes, je n'ai aucune surprise, sauf si je place mal mes doigts, que je me trompe. Dans le football, il y a tellement d'éléments qu'on ne maîtrise pas, la grande différence est là", compare-t-il.
La guitare en amateur, le foot en professionnel. Et dans les deux cas une seule envie : donner du plaisir à son public, éviter les fausses notes et pourquoi pas, un jour, produire le tube de la saison et terminer en tête du hit parade de la L2.
