Pour aider les agriculteurs, le département met en place un dispositif financier pour les inciter à pratiquer les cultures dérobées, c'est-à-dire implanter une culture fourragère dès la moisson des céréales.
Il s’agit de combler, au moins partiellement le déficit fourrager dû au manque d’eau en faisant fonctionner la solidarité entre les céréaliers et les éleveurs, entre les zones de plaines et les zones de montagne et de favoriser d’autre part l’autonomie des exploitations agricoles en allégeant les charges, le Conseil départemental apportant 500 000 euros pour financer le coût d’achat de la semence.
Concrètement, chaque éleveur qui rejoindrait l’opération toucherait 100 euros par hectare s’il souhaite produire du fourrage pour son propre compte, les céréaliers qui sèment après la récolte toucheraient 170 euros. Déjà pratiquées en 2011, les cultures dérobées avaient été semées sur 5213 hectares, l’aide du Conseil Général s’était élevée à 512 000 euros. En 2015, la mesure est étendue à toutes les exploitations du Puy-de-Dôme, elle est rétroactive au 1er juin pour englober ceux qui l’ont déjà mise en place, les récoltes ayant été précoces cette année.
Petite entorse au règlement administratif, la décision a été annoncée le 30 juillet, avant que l’Assemblée départementale l’entérine lors de sa prochaine réunion mi-septembre, car les cultures dérobées doivent être semées dès maintenant ou jamais !